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Contexte et annonce officielle
Aux États-Unis, ce mardi 22 avril, une information pour le moins surprenante est tombée. Le gouvernement américain a annoncé son intention de bannir les colorants artificiels présents dans certaines denrées alimentaires. L’annonce a été faite par la Food and Drug Administration (FDA): d’ici fin 2026, huit colorants dérivés du pétrole seront retirés du marché américain. Cette décision est présentée comme un consensus rare au sein des différentes sphères américaines.
En Europe, la plupart de ces colorants sont déjà interdits et l’exportation de produits américains en contenant est restreinte dans plusieurs pays. Les huit colorants dérivés du pétrole — utilisés dans des milliers de produits, des confiseries aux boissons en passant par les sauces et les céréales — seront donc retirés du marché américain.
Quels colorants interdits ?
Cette annonce fait suite à celle de mi-janvier, lorsque l’administration Biden avait déjà interdit un colorant, le Red 3 (connu en Europe sous le nom de E127). Ce dernier est associé à des risques de cancers chez les animaux et avait été dénoncé comme un additif sans valeur nutritionnelle. Désormais, huit colorants dérivés du pétrole seront progressivement interdits d’ici fin 2026.
Parmi eux figurent le Red 40 (E129 en Europe), le Yellow 5 (E102) et le Yellow 6 (E110). Ces colorants, très utilisés par l’industrie agroalimentaire, se trouvent dans des milliers de produits tels que les confiseries, les boissons, les sauces et les céréales.
Selon la FDA, l’organisme révoquera d’abord l’autorisation de deux des huit colorants dans les mois à venir, puis travaillera avec les industriels pour éliminer les six restants.
La promesse d’une réforme en profondeur
Le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., a promis une réforme en profondeur de l’industrie alimentaire américaine. « Nous allons nous débarrasser de tous les ingrédients et additifs alimentaires que nous pouvons légalement réglementer », a-t-il déclaré. Cette prise de position marque une approche axée sur la réglementation, avec l’espoir que les industriels coopèrent plutôt que de céder à la coercition.
Jusqu’à présent, ces colorants étaient présents dans des milliers de produits alimentaires tels que bonbons, céréales et sauces. Le président du CSPI rappelle que ces colorants n’ont aucune valeur nutritionnelle et servent essentiellement à « induire en erreur », en rendant les aliments plus rouges, plus bleus, plus fruités ou plus attrayants qu’ils ne le sont réellement.
Réglementation européenne et implications
En Europe, les restrictions sur les colorants alimentaires sont déjà en place et les obligations d’étiquetage sont strictes. La présence d’un colorant doit être indiquée sur l’étiquette, soit par son nom, soit par son numéro E, garantissant que l’additif a passé les évaluations de sécurité et qu’il est approuvé par l’Union européenne.
Chaque colorant autorisé fait l’objet d’une évaluation rigoureuse par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ainsi, l’usage est souvent fortement encadré. Cette réglementation pousse de nombreuses entreprises à opter pour des alternatives plus naturelles, où les colorants artificiels sont absents.