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Le cancer du col de l’utérus, également connu sous le nom de carcinome du col de l’utérus, est une maladie maligne qui se développe dans la portion inférieure du corps utérin qui s’étend dans le vagin. Grâce aux programmes de dépistage et aux vaccins contre le virus du papillome humain (VPH), les taux de mortalité ont été réduits, sauvant ainsi environ 5 000 vies chaque année. Cependant, de nouveaux cas continuent d’apparaître chaque année. Voici les principaux facteurs de risque associés au cancer du col de l’utérus.
VPH
Le virus du papillome humain (VPH) est à l’origine de presque tous les types de cancers du col de l’utérus. Ce virus est plus courant qu’on ne le pense, la plupart des personnes sexuellement actives étant exposées au VPH au cours de leur vie. Bien que généralement inoffensif et souvent éliminé naturellement, il peut entraîner différents types de cancers, y compris celui du col de l’utérus.
Il existe plus de 200 types de VPH, dont 14 sont jugés à haut risque pour le cancer du col de l’utérus. Les types 16 et 18 sont responsables d’environ 70 % de tous les cas. Pour réduire le risque de contracter le VPH, l’utilisation de préservatifs lors des rapports sexuels est recommandée, mais la vaccination demeure la meilleure protection.
Autres infections sexuellement transmissibles
Les femmes présentant d’autres infections sexuellement transmissibles (IST), en plus du VPH, courent également un risque accru de développer un cancer du col de l’utérus, notamment en cas de chlamydia. Des études ont montré que l’inflammation prolongée due à une IST peut compliquer l’élimination du VPH par l’organisme. Le risque de cancer du col de l’utérus est également six fois plus élevé chez les femmes vivant avec le VIH/SIDA.
Âge
L’âge est un autre facteur de risque important. Le cancer du col de l’utérus est plus fréquent chez les femmes âgées de 30 à 35 ans, bien qu’il puisse survenir à n’importe quel âge. Ce phénomène peut s’expliquer par une plus grande probabilité d’activité sexuelle et d’exposition au VPH dans cette tranche d’âge.
Consommation de tabac
On estime que 21 % des cas de cancer du col de l’utérus sont attribuables au tabagisme. Plus une personne fume, plus le risque augmente. Le tabac provoque des changements anormaux dans le col de l’utérus. Les femmes fumeuses ont entre deux et cinq fois plus de chances de développer des anomalies cervicales que les non-fumeuses. De plus, le tabagisme affaiblit le système immunitaire, rendant plus difficile la lutte contre les infections par le VPH.
Antécédents sexuels
Le risque de cancer du col de l’utérus est presque trois fois plus élevé chez les femmes ayant eu six partenaires sexuels ou plus, par rapport à celles qui n’ont eu qu’un seul partenaire. Ce risque double également pour celles ayant eu leur première relation sexuelle à 14 ans ou moins. Une recherche a aussi révélé que les femmes dont le partenaire masculin actuel est circoncis ont moins de risques de développer un cancer du col de l’utérus, en raison d’une exposition réduite au VPH.
Utilisation de contraceptifs oraux
Environ 10 % des cancers du col de l’utérus sont liés à l’utilisation de contraceptifs oraux, avec un risque accru pour celles prenant la pilule combinée pendant plus de cinq ans. Cependant, ce risque diminue une fois l’utilisation arrêtée. Après dix ans sans pilule, le risque devient similaire à celui des femmes n’ayant jamais pris de contraceptifs.
Grossesse
Une étude a établi que le risque de cancer du col de l’utérus est 15 % plus élevé chez les femmes ayant eu au moins un enfant par rapport à celles n’ayant jamais été enceintes. Ce risque augmente généralement avec le nombre de grossesses, atteignant jusqu’à 64 % de plus pour celles ayant eu sept enfants ou plus. Les jeunes mères, notamment celles ayant accouché pour la première fois à 17 ans ou moins, présentent également un risque accru. Les raisons exactes demeurent floues, mais pourraient inclure une exposition accrue au VPH ou des facteurs liés aux changements hormonaux et à l’immunité durant la grossesse.
Antécédents familiaux
Bien que le cancer ne soit généralement pas héréditaire, des antécédents familiaux peuvent influencer le risque. Une étude menée en Suède a révélé que les femmes ayant une mère, une sœur ou une fille atteinte de cancer du col de l’utérus étaient 80 % plus susceptibles d’être diagnostiquées avec un carcinome à cellules squameuses.
Situation économique
Les femmes vivant dans des zones défavorisées sont presque deux fois plus susceptibles d’être diagnostiquées avec un cancer du col de l’utérus que celles dans des milieux plus aisés, selon des recherches britanniques. Cette « écart de privation » est principalement attribué à un moindre accès aux dépistages du cancer du col de l’utérus.