L’intelligence artificielle surpasse les chirurgiens dans les rapports médicaux
Une étude récente a révélé que l’intelligence artificielle permet aux ordinateurs de suivre les chirurgiens pendant qu’ils réalisent des opérations, puis de rédiger des notes post-opératoires qui sont plus précises que celles rédigées par les médecins eux-mêmes.
Les chercheurs, dans un rapport publié dans le « Journal of the American College of Surgeons », soulignent que la rédaction de notes chirurgicales, qui documentent les détails de l’intervention, est souvent ennuyeuse et contient fréquemment des informations inexactes ou incomplètes.
« Les rapports chirurgicaux ne facilitent pas seulement la communication entre les prestataires de soins de santé, mais ils fournissent également une base pour établir un diagnostic, des tests médicaux et un traitement. Ils sont utilisés pour évaluer la qualité de la chirurgie, soutenir la recherche chirurgicale et garantir la conformité avec les exigences réglementaires et les directives basées sur des preuves », ont écrit les chercheurs dans leur rapport.
Ils ont ajouté : « On peut dire qu’il s’agit du document le plus important dans toute la chirurgie ». En utilisant la technologie de l’intelligence artificielle, les chercheurs ont formé des systèmes de « vision par ordinateur » pour détecter les actions des chirurgiens dans des vidéos d’opérations assistées par robot pour l’ablation de la prostate.
Pour chaque étape possible de l’intervention, comme l’ablation des ganglions lymphatiques ou la ligature des veines, les chercheurs ont préalablement rédigé un texte descriptif.
La machine se démarque
Lorsque les chercheurs ont testé le système sur des vidéos de 158 cas réels, 53 % des rapports rédigés par les chirurgiens contenaient des contradictions, contre seulement 29 % pour les rapports générés par l’intelligence artificielle, selon une équipe d’experts en révision.
Des contradictions significatives concernant les procédures enregistrées dans les vidéos, qui pourraient avoir une importance pour les soins aux patients ultérieurs, ont été trouvées dans 27 % des rapports des chirurgiens, tandis que seulement 13 % des rapports d’intelligence artificielle en contenaient.
Les chercheurs ont noté qu’avec davantage de tests, cette nouvelle technologie a le potentiel de « réduire le fardeau de la documentation, d’améliorer la précision des rapports chirurgicaux, de renforcer la transparence chirurgicale et de diminuer le biais dans la documentation chirurgicale ».