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Situation sanitaire alarmante à Gaza : manque de médecins et ressources
Le directeur de l’hôpital Al-Awda, situé au nord de Gaza, Mohamed Salah, a déclaré que l’établissement fonctionnait avec des moyens très limités, ne comptant qu’un seul chirurgien. Il a averti que le carburant viendrait à manquer demain, ce qui aggravera la situation sanitaire « terrible » dans la région, qui subit une campagne d’extermination et de nettoyage ethnique menée par Israël depuis 29 jours.
Une situation critique
Dans des déclarations à la presse, Salah a précisé que l’hôpital Al-Awda est actuellement le seul dans le nord de Gaza à disposer d’un médecin en chirurgie générale, alors que le nombre de blessés nécessitant des interventions chirurgicales urgentes, en particulier au niveau du cerveau, des nerfs, des vaisseaux sanguins, des yeux et des os, ne cesse d’augmenter.
Il a souligné que plus de 70 % des blessures reçues à l’hôpital nécessitent des interventions chirurgicales immédiates. Salah a exprimé sa profonde inquiétude face à la détérioration sans précédent de la situation dans l’hôpital et dans d’autres structures médicales du nord.
Défis majeurs
Salah a mentionné qu’il existe d’énormes défis en ce qui concerne le transport des blessés palestiniens depuis les zones de conflit, en raison de la destruction des ambulances par l’armée d’occupation israélienne et de l’incapacité des services de défense civile palestiniens à opérer dans la région.
Actuellement, les blessés sont transportés à l’hôpital sur les épaules des citoyens qui marchent, et dans certains cas, ils sont déplacés sur des chariots tirés par des animaux.
En outre, Salah a indiqué que l’hôpital est soumis à des tirs répétés de l’armée d’occupation, ce qui entrave le bon fonctionnement de l’établissement et met en danger la vie des patients et du personnel médical.
Pression sur le personnel médical
Le personnel médical souffre d’une pression énorme en raison du volume des blessures, sans oublier le manque de médicaments et d’équipements médicaux essentiels. Salah a mis en garde contre l’arrêt des services vitaux à l’intérieur de l’hôpital, prévu pour dimanche, en raison de l’épuisement des stocks de carburant, précisant que les réserves restantes ne suffiront pas à faire fonctionner les appareils médicaux essentiels.
Il a également signalé que l’hôpital fait face à une pénurie aiguë de poches de sang des groupes (O) et (B), menaçant ainsi la vie de nombreux blessés, en plus d’un grand manque de fournitures médicales de base.
Le personnel travaille avec des outils et des fournitures presque inexistants. L’hôpital doit fournir environ 200 repas par jour, soit un par patient et un accompagnateur, mais fait face à de grandes difficultés pour garantir une nourriture suffisante à cause du blocus continu.
Appels à l’aide
Salah a appelé à l’ouverture de corridors sûrs pour transférer les cas qui ne peuvent être traités dans les hôpitaux du nord vers ceux de la ville de Gaza. Il a également exigé la facilitation de l’entrée de personnel médical nécessaire pour faire face à l’afflux massif de blessés, en particulier en raison du manque de médecins spécialisés.
Depuis le 5 octobre, l’armée israélienne a lancé des bombardements sans précédent sur le camp et la ville de Jabalia ainsi que sur de vastes zones au nord de Gaza, avant d’envahir la région le lendemain sous prétexte d’empêcher le mouvement Hamas de regagner en force. Les Palestiniens affirment qu’Israël cherche à occuper la région et à expulser ses habitants.
Contexte du conflit
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien inconditionnel des États-Unis, a lancé une guerre contre Gaza qui a causé plus de 144 000 morts et blessés palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, ainsi que plus de 10 000 disparus, le tout au milieu d’une destruction massive et d’une famine qui a fait de nombreuses victimes parmi les enfants et les personnes âgées, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.