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Kim Leadbeater a appelé les députés du Royaume-Uni à soutenir un amendement à la loi sur l’aide à mourir, visant à lancer une nouvelle évaluation des soins palliatifs. Cette proposition, initialement portée par les opposants au projet de loi, souligne la nécessité d’améliorer la qualité des services de fin de vie sans les opposer à l’aide à mourir.
Un soutien inattendu pour un amendement en faveur des soins palliatifs
En signe d’ouverture envers les députés qui s’opposent à la loi, Kim Leadbeater, députée promotrice du texte, a reconnu les inquiétudes concernant la qualité des soins pour les personnes en phase terminale. Elle a affirmé que le renforcement des soins palliatifs ne devait pas être en contradiction avec la légalisation de l’aide à mourir.
Cette prise de position intervient après une rencontre entre Leadbeater et la directrice générale de l’association Marie Curie, un acteur majeur des soins palliatifs au Royaume-Uni. L’amendement, proposé pour la prochaine lecture du projet de loi prévue ce vendredi, est signé par la députée Lib Dem Munira Wilson et 21 autres parlementaires ayant auparavant voté contre la loi.
Contexte politique et évolution du projet de loi
La loi sur l’aide à mourir, adoptée en novembre dernier avec une majorité de 55 voix, est soumise à un vote libre des députés. Depuis, plusieurs modifications ont été apportées au texte, notamment le remplacement de l’approbation d’un juge de la Haute Cour par un panel d’experts composé d’un avocat spécialisé, d’un travailleur social et d’un psychiatre.
Face à ce débat, les deux camps cherchent à convaincre les parlementaires de revenir sur leur position. Le secrétaire à la Santé, Wes Streeting, opposé au projet, a exprimé ses préoccupations quant à la capacité du NHS à gérer cette réforme et à la possibilité que des patients choisissent de précipiter leur décès en raison des défaillances actuelles du système de santé.
Le contenu de l’amendement pour les soins palliatifs
L’amendement demande au gouvernement de réaliser « une évaluation de la disponibilité, de la qualité et de la répartition des services de santé adaptés aux personnes nécessitant des soins palliatifs et en fin de vie ». Cette analyse devrait être effectuée dès que possible et intégrée dans les rapports sur la mise en œuvre de la législation.
Kim Leadbeater a déclaré qu’elle espérait que les députés soutiendraient cette proposition si elle était mise au vote, même si elle ne peut pas influencer le choix des amendements retenus pour le débat parlementaire.
Elle a affirmé : « Je suis d’accord avec Marie Curie pour dire que tout doit être fait pour renforcer et étendre les services de soins palliatifs. J’ai confirmé lors de notre rencontre mon engagement en faveur d’une approche globale des soins et des choix en fin de vie. Si la loi sur les adultes en phase terminale est adoptée, elle doit impérativement s’accompagner d’améliorations dans les soins palliatifs en Angleterre et au Pays de Galles, comme cela a été le cas dans d’autres pays où l’aide à mourir est déjà possible. »
Les enjeux du projet de loi sur l’aide à mourir
Ce projet de loi permettrait aux personnes atteintes d’une maladie terminale, avec une espérance de vie inférieure à six mois, de recourir à une aide à mourir. Cette démarche nécessiterait l’accord de deux médecins ainsi que celui d’un panel d’experts composé d’un avocat spécialisé, d’un travailleur social et d’un psychiatre.
D’autres amendements en discussion incluent l’interdiction pour les médecins d’évoquer le sujet de l’aide à mourir avec les patients, proposé par la députée travailliste Meg Hillier, ainsi qu’une exception spécifique pour les troubles alimentaires comme l’anorexie, soulevant la crainte qu’ils soient parfois considérés comme des maladies terminales.