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Laure Marivain est une mère en deuil qui se bat contre les pesticides après la perte tragique de sa fille, Emmy, décédée à l’âge de 11 ans d’une leucémie aiguë lymphoblastique. Cette passionnée des fleurs, qui avait fait de son amour pour la botanique son métier, ne s’attendait pas à ce que sa profession soit liée à des conséquences si dévastatrices pour la santé de sa fille.
Le combat d’une mère après une perte tragique
Voilà deux ans et demi, la famille Marivain pleure Emmy, qui a quitté ce monde le 11 mars 2022. Sa mère se remémore ces mots touchants prononcés par sa fille : « Elle ne demandait qu’à vivre, mais à seulement 11 ans, elle a déployé ses plus belles ailes pour s’envoler vers un monde sans douleur ».
Emmy a enduré des années de souffrance, portant « le fardeau de la maladie » avec un courage impressionnant malgré les douleurs et les traitements. Le diagnostic de cancer du sang, intervenu en janvier 2015, a marqué le début d’un long parcours médical rempli d’épreuves.
Des années de traitements difficiles
Les traitements médicaux ont été éprouvants pour Emmy, qui a subi des milliers d’actes médicaux, allant des chimiothérapies aux interventions chirurgicales. Son quotidien, précédemment rempli de joie et d’activités, a été remplacé par des visites à l’hôpital.
« Elle changeait physiquement pour son plus grand désespoir », confie Laure. Les effets secondaires des traitements, comme la prise de poids due aux corticoïdes ou la perte de cheveux, ont profondément marqué la fillette.
Une enquête menée par une mère inquiète
À mesure que l’état de santé d’Emmy se dégradait, Laure Marivain a commencé à mener sa propre investigation. Elle soupçonnait que son métier de fleuriste pouvait être lié à la maladie de sa fille. En plongeant dans le monde horticole, elle découvre des fleurs provenant de pays comme le Kenya et l’Équateur, souvent chargées de résidus de pesticides.
Une étude de 2019 a révélé la présence de plus d’une centaine de pesticides, dont de nombreux interdits dans l’Union européenne, dans des bouquets de fleurs populaires. Laure, choquée par cette réalité, témoigne : « On nous empoisonnait à petit feu sans qu’on en sache rien ».
Le soutien face à l’injustice
Suite à la perte d’Emmy, Laure Marivain reçoit le soutien d’associations comme Phyto-Victimes, qui l’encouragent à demander réparation. En 2023, le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides a reconnu le lien entre la maladie d’Emmy et son exposition aux pesticides durant la grossesse de sa mère.
Une somme forfaitaire de 25 000 euros par parent a été proposée pour le préjudice subi, mais le couple a contesté cette offre en justice, revendiquant une réparation intégrale pour l’irréparable perte de leur fille.
Une mère en quête de justice
Laure, rongée par la culpabilité, a exprimé son désespoir dans une lettre lue lors de l’audience. Elle affirme que « l’on a privée Emmy de sa vie », dénonçant un « véritable scandale sanitaire ». Les discussions autour de l’indemnisation se poursuivent, et la décision finale sera rendue le 4 décembre.
Laure Marivain se bat pour que la santé de sa fille ne soit pas oubliée, espérant que son histoire contribuera à une prise de conscience sur les dangers des pesticides et à une justice pour les victimes.