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La Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire allemande, fait face à une crise profonde. Entre dettes colossales, déficits chroniques et ponctualité défaillante, son avenir semble incertain. Pour aggraver les choses, la principale ligne reliant Berlin à Hambourg sera fermée pendant neuf mois à partir du 1er août 2025, en raison de travaux de rénovation indispensables.
Une situation alarmante
Prendre le train en Allemagne est devenu un véritable défi pour les usagers. En effet, un tiers des trains n’arrivent pas à l’heure, souvent avec plusieurs heures de retard. Face à ces désagréments, de nombreux Allemands choisissent d’avancer leurs déplacements pour ne pas manquer leurs rendez-vous. Certains préfèrent même passer la nuit dans un hôtel plutôt que de risquer de se retrouver coincés sur un quai de gare, attendant un train incertain.
Des infrastructures en déliquescence
Autrefois reconnue pour sa ponctualité et sa fiabilité, la Deutsche Bahn est désormais le symbole d’une Allemagne en panne. Les infrastructures de transport se détériorent au fil du temps, et le nouveau gouvernement a décidé d’allouer un fonds de 500 milliards d’euros pour tenter de rattraper le retard d’investissements colossal. Cette décision témoigne de l’urgence d’agir pour redresser la situation.
Des conséquences internationales
Les problèmes de ponctualité des trains allemands ont des répercussions au-delà des frontières. Ainsi, la gare de Bâle, en Suisse, a interdit l’accès aux trains allemands, jugeant qu’ils perturbaient le tableau horaire helvétique. Les voyageurs doivent désormais descendre côté allemand et emprunter un train régional pour rejoindre la Suisse, ce qui complique encore un peu plus leurs trajets.
Un événement marquant : l’Euro 2024
La crise du rail allemand a été mise en lumière lors de l’Euro de football de juin 2024, où des organisateurs n’ont pas pu se rendre à des matchs à cause des retards de train, ajoutant une pression supplémentaire sur la Deutsche Bahn. Richard Lutz, le président de la DB, a récemment annoncé que les objectifs de ponctualité de 65 % n’avaient toujours pas été atteints, soulignant ainsi l’ampleur des défis qui demeurent.