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La colère des élus locaux s’intensifie suite à la décision du ministère de l’Aménagement du territoire de maintenir le couvre-feu actuel de l’aéroport d’Orly, sans extension. Cette décision a suscité la réaction de 270 élus, dont le président du Sénat, Gérard Larcher, qui réclamaient un allongement de 30 minutes des horaires pour réduire les nuisances sonores.
Une décision contestée
L’arrêté publié le 4 juillet, qui entrera en vigueur le 25 octobre 2026, maintient les horaires existants : aucun décollage entre 23 h 15 et 6 h, et aucun atterrissage entre 23 h 30 et 6 h 15. Les élus et riverains souhaitaient un couvre-feu de 23 h à 6 h, qui aurait permis de réduire ces horaires de vol de 30 minutes. La seule modification notable est l’instauration d’un couvre-feu partiel à partir de 22 heures pour les avions les plus bruyants, qui s’appliquera progressivement jusqu’au 31 décembre 2028.
Mobilisation des élus
Face à cette décision, des élus, comme Didier Gonzales, maire de Villeneuve-le-Roi, envisagent de porter l’affaire devant le tribunal administratif. « Habituellement, ce sont les associations qui attaquent l’État, mais cette fois-ci, des communes s’associent à elles », explique-t-il, exprimant son mécontentement.
Argumentation contre l’arrêté
Les maires prévoient d’invoquer une « erreur d’appréciation » du ministère dans leur recours. Selon leurs calculs, un allongement du couvre-feu entraînerait un ajustement des horaires pour six avions, coûtant environ 156 millions d’euros par an aux compagnies aériennes, tandis que les conséquences sur la santé causées par le bruit représenteraient une charge de 315 millions d’euros, d’après BruitParif. De plus, 95 % des habitants se sont opposés au projet lors d’une consultation publique.
Un soutien élargi
Les élus ne sont pas seuls dans leur demande. Le président de la Métropole de Paris, Patrick Ollier, ainsi que plusieurs institutions, comme l’agence régionale de santé d’Ile-de-France et l’Académie nationale de médecine, soutiennent également cette initiative.
Propositions de Sylvain Berrios
Le député du Val-de-Marne, Sylvain Berrios, a récemment proposé une loi visant à allonger le couvre-feu de 30 minutes. Il a également suggéré de réduire le nombre total de créneaux horaires de 250 000 à 215 000 par an pour diminuer le nombre de mouvements aéroportuaires. Son texte évoque aussi des pistes pour améliorer les nuisances sonores, y compris l’optimisation des services de navigation aérienne et des infrastructures aéroportuaires.