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Les tensions entre le ministre des Transports, Philippe Tabarot, et le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, ne faiblissent pas. Ce dernier a récemment intensifié ses critiques à l’égard du gouvernement français, ce qui a suscité une réaction énergique de la part de Tabarot.
Réaction du ministre des Transports
Philippe Tabarot a exprimé son mécontentement face aux attaques répétées de Michael O’Leary, qu’il qualifie de « marketing » visant à désengager Ryanair de ses responsabilités sociales et fiscales. « Leur communication est en permanence violente envers les États, les gouvernements et leurs représentants. Qu’ils balaient devant leur porte ! », a-t-il déclaré.
La polémique autour de la taxe de solidarité
Dans une interview accordée à un quotidien, Michael O’Leary a dénoncé la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), qui est passée de 2,60 euros à 7,40 euros. Il attribue cette augmentation à une réduction de l’activité de Ryanair en France, avec une baisse annoncée de 13 % et l’arrêt de ses opérations dans trois aéroports : Strasbourg, Bergerac et Brive.
Analyse de la situation
Philippe Tabarot a réagi à cette déclaration en affirmant que la TSBA n’était qu’un prétexte. Selon lui, la décision de réduire l’activité en France était probablement déjà prise. Il a également souligné que Ryanair avait récemment repris des liaisons à Strasbourg vers Agadir et Porto, tout en créant 70 emplois grâce à son concurrent Volotea. « Cela montre bien que la situation n’est pas si terrible ! » a-t-il ajouté.
Les questions de sécurité et de service
Le ministre des Transports a mis en lumière la nécessité d’assumer les bénéfices réalisés par Ryanair, qui a doublé ses bénéfices en un an avec 1,6 milliard d’euros. Il a émis des doutes sur la sécurité des vols de la compagnie, rappelant des incidents passés où des avions ont dû atterrir d’urgence pour manque de carburant. « Tant qu’ils mettent assez d’essence dans les avions et ne transigent pas sur la sécurité des passagers… », a-t-il ironisé.
Les relations de travail chez Ryanair
Philippe Tabarot a également critiqué l’approche de Ryanair vis-à-vis de ses employés, citant des conflits sociaux en Espagne et des décisions judiciaires défavorables. « Il ferait mieux de s’occuper du service que Ryanair rend à ses clients », a-t-il conseillé à O’Leary.
Perspectives pour le secteur aérien français
Le ministre a exprimé sa volonté de maintenir la compétitivité du secteur aérien français, s’opposant à toute nouvelle augmentation de la TSBA. « J’ai conscience de l’effort général qui est demandé au pays. Le transport y prend sa part. Mais il est temps de stabiliser les choses et de donner une visibilité aux compagnies », a-t-il conclu.
Dialogue mais fermeté
Enfin, Tabarot a réaffirmé qu’il ne céderait pas aux menaces de O’Leary, qui exige la suppression des taxes sur l’aérien en échange d’une réduction de l’activité. « Du dialogue, oui, mais pas de menace », a-t-il déclaré, soulignant qu’il ne tolérerait pas de telles approches.