# Le Pen future chef d’un gouvernement d’extrême droite en France
<section>
<h2>Le succès du populisme de droite en Europe</h2>
<p>Le courant populiste de droite en Europe connaît une période de succès, alors que l’Union européenne se dirige vers des élections législatives en juin prochain, selon un article de la revue américaine Time.</p>
</section>
<section>
<h2>Les exemples en Italie et en Espagne</h2>
<p>Ian Bremmer, auteur de la chronique dans le magazine, donne plusieurs exemples pour illustrer cette tendance. Il cite le succès de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui a déjoué les prévisions d’une courte durée de son mandat.</p>
<p>En Espagne, les critiques politiques auxquelles est confronté le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez et son épouse ont provoqué des troubles, tandis que les partis de droite ont également réalisé des gains aux Pays-Bas et au Portugal, selon l’article.</p>
</section>
<section>
<h2>La montée de l’extrême droite en France</h2>
<p>Selon l’auteur, nombreux sont ceux qui redoutent que la politique extrémiste et anti-immigrés de Marine Le Pen et de son parti, le Rassemblement National, ne prenne la tête en France.</p>
<p>Un rapport publié par le Centre européen pour les relations étrangères révèle une montée significative de la droite au détriment de la gauche modérée et des partis écologistes.</p>
<p>Le rapport prévoit que les populistes pourraient remporter les élections dans au moins neuf pays, dont l’Autriche, la Belgique, la Tchéquie, la France, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne et la Slovaquie, avec la possibilité de progrès dans d’autres nations comme l’Allemagne, le Portugal, la Roumanie, l’Espagne, la Suède, la Finlande, l’Estonie et la Lettonie, selon Time.</p>
</section>
<section>
<h2>Les implications des élections européennes</h2>
<p>Les progrès du Rassemblement National dans les sondages, surpassant même ceux de l’alliance du président Emmanuel Macron, signalent que l’inflation en hausse, les réformes impopulaires et la lassitude générale des électeurs prédominent sur les efforts de Macron pour comparer le parti de Le Pen au président russe Vladimir Poutine.</p>
<p><img src= »https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/05/far-right-1716217358.jpg?w=770&resize=770%2C443″ alt= »Marine Le Pen, head of France’s far-right National Front (FN) party, Tomio Okamura, leader of Czech far-right Freedom and Direct Democracy (SPD) party, and Dutch far-right politician Geert Wilders of the PVV party attend a news conference during a European far-right leaders meeting in Prague, Czech Republic December 16, 2017. REUTERS/David W Cerny »></p>
<p>Quelques-uns des principaux leaders de l’extrême droite en Europe, dont le néerlandais Geert Wilders (à droite), Tomio Okamura de Tchéquie (au centre) et Marine Le Pen (Reuters)</p>
</section>
<section>
<h2>Un potentiel tournant pour la France</h2>
<p>Bien que les élections parlementaires européennes n’aient que peu d’impact sur le gouvernement français, comme le souligne l’auteur, elles offrent aux électeurs une opportunité de manifester leur mécontentement envers le président Macron. Un triomphe du Rassemblement National en juin pourrait même provoquer de nouvelles élections législatives en France et potentiellement porter Le Pen au poste de Première ministre.</p>
<p>Bremmer explique que cela pourrait commencer par une motion de censure réussie contre le gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal, allié de Macron, cet été à l’Assemblée nationale.</p>
<p>Cette motion, menée par les Républicains du centre-droit, pourrait attirer des soutiens de divers horizons politiques et obtenir les 289 voix nécessaires pour imposer de nouvelles élections, selon Time.</p>
<p>Si la motion réussit, Macron tenterait vraisemblablement de regagner du terrain politique en retardant les élections législatives jusqu’à l’automne et en choisissant un nouveau Premier ministre qui ne serait pas tenu de demander un vote de confiance, selon la Constitution française.</p>
<p>Mais l’augmentation des pressions pour un vote de censure contraindrait Macron à dissoudre l’Assemblée nationale et organiser les élections souhaitées par l’opposition, ajoute l’auteur.</p>
<p>Les sondages actuels montrent qu’en cas d’élections, le Rassemblement National pourrait suffisamment réduire le nombre de sièges de l’alliance de Macron pour l’obliger à nommer un Premier ministre du Rassemblement National, et peut-être même Marine Le Pen elle-même.</p>
</section>