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Un ex-analyste de la CIA accusé d’espionnage pour la Corée du Sud
Les procureurs américains ont inculpé un ancien employé de la Central Intelligence Agency (CIA) pour avoir prétendument travaillé pour la Corée du Sud en échange de cadeaux de luxe, selon le Département de la Justice américain.
Sue Mi Terry, une taupe pour la Corée du Sud
Sue Mi Terry, qui a travaillé pour le gouvernement américain de 2001 à 2011, aurait transmis des informations confidentielles au gouvernement sud-coréen et aurait fait du lobbying en son nom, selon l’acte d’accusation déposé lundi devant un tribunal fédéral de New York.
Tâches en tant qu’agent secret
Elle aurait commencé son rôle d’« agent secret » en 2013, deux ans après avoir quitté l’emploi du gouvernement américain, et l’aurait poursuivi pendant une décennie.
Des cadeaux somptueux en contrepartie
En échange, Terry aurait été traitée à des repas dans des restaurants étoilés au Michelin, ainsi qu’à des sacs à main et d’autres articles valant des milliers de dollars, selon l’acte d’accusation. Ses manipulateurs sud-coréens auraient secrètement envoyé 37 000 dollars à un groupe de réflexion pour lequel elle travaillait dans le cadre d’un programme de politique publique sur la Corée, selon les chefs d’accusation.
Des photos de surveillance en preuve
L’acte d’accusation comportait des photos de caméras de sécurité montrant Terry rencontrant des responsables sud-coréens à Washington, DC, pour recevoir des articles de grands magasins. Il est allégué que ceux-ci incluaient un sac à main Louis Vuitton à 3 450 dollars, un sac à main Bottega Veneta à 2 950 dollars, un manteau Dolce & Gabbana à 2 845 dollars, ainsi que d’autres articles.
Reconnaissance des faits
Le document de 31 pages indique qu’elle a admis devant le Bureau fédéral d’enquête (FBI) avoir servi de source d’informations pour les renseignements sud-coréens, ce qui incluait la transmission de notes écrites lors d’une réunion non-officielle en juin 2022 avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken sur la politique gouvernementale à l’égard de la Corée du Nord.
Des allégations infondées
L’avocat de Terry, Lee Wolosky, a nié les accusations, affirmant qu’elles étaient « infondées » et « déformaient » le travail qu’elle faisait en tant que chercheuse et analyste indépendante.
Réactions
L’agence de renseignement sud-coréenne, le Service national du renseignement, a déclaré être en contact avec son homologue américain concernant l’acte d’accusation.
Parcours de Sue Mi Terry
Originaire de Séoul en Corée du Sud, Terry, naturalisée américaine, a grandi en Virginie et à Hawaï. Au sein du gouvernement, elle a également occupé le poste de sous-directrice du bureau du renseignement national pour l’Asie de l’Est au sein du National Intelligence Council, avant de rejoindre des groupes de réflexion, dont le Conseil des relations étrangères.
Réaction du Conseil des relations étrangères
Le Conseil des relations étrangères a suspendu Terry de ses fonctions sans salaire et coopérera à toute enquête, a déclaré un porte-parole à l’agence de presse Reuters.