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L’histoire complète de l’accord d’Entebbe sur le Nil
Accords post-indépendance
Parmi les accords signés après les indépendances, deux méritent une attention particulière :
- Accord de 1959 : Premier accord entre deux États indépendants, l’Égypte et le Soudan, cet accord a affirmé que l’Égypte pouvait contrôler 55,5 milliards de mètres cubes et le Soudan 18,5 milliards.
- Position des pays en amont : Les pays du bassin, à l’exception de l’Égypte et du Soudan, s’opposent fermement aux accords précédents, arguant qu’ils ne devraient pas être liés par des décisions coloniales qui leur étaient imposées.
Ce désaccord a mis en lumière la nécessité de trouver des perspectives communes sur l’utilisation des eaux du Nil, surtout entre l’Égypte et l’Éthiopie.
Évolution des cadres régionaux de coopération
Au fil des années, plusieurs initiatives ont été entreprises pour améliorer la coopération entre les nations du bassin :
- Initiative Hydromet (1967) : Visant à étudier l’augmentation des niveaux d’eau du lac Victoria, cette initiative a rassemblé des données pendant 25 ans mais a été entachée par le scepticisme concernant l’utilisation de ces données par l’Égypte et le Soudan.
- Initiative Andogou (1983) : Une initiative non officielle par l’Égypte pour discuter des questions liées aux ressources en eau, mais qui a échoué à provoquer un changement significatif.
- Cadre de coopération (1997) : Établit un cadre pour une gestion intégrée et durable des ressources en eau, avec l’espoir d’une commission permanente.
- Initiative du Bassin du Nil (1999) : A vu la création d’une multitude de projets, mais a été entravée par des désaccords persistants.
Accord d’Entebbe et nouvelles dynamiques
Suite aux négociations entre 1997 et 2000, un projet d’accord de coopération a vu le jour. Malgré des avancées, des dissensions entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie ont persisté. En 2007, un projet d’accord a été proposé, stimulant la signature de l’Accord d’Entebbe en 2011.
Ce nouvel accord marque une étape cruciale dans les relations entre les pays du bassin, soulevant des enjeux complexes sur la gestion des eaux du Nil et les droits déséquilibrés que certains pays, notamment l’Égypte, veulent maintenir.