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Wall Street affirme que Washington a proposé un pardon à Maduro
Selon le quotidien « Wall Street Journal », les États-Unis auraient offert au président vénézuélien Nicolas Maduro un pardon lors de discussions secrètes, en échange de son départ du pouvoir. Cette initiative vise à consolider les efforts de l’opposition, alors que de nouvelles preuves indiquent que le leader autoritaire a perdu les élections le mois dernier.
Dans un rapport rédigé par Juan Forero, Patricia Garip et Kigal Fias, trois sources proches des délibérations de l’administration américaine ont révélé que Washington a discuté d’un éventuel pardon pour Maduro et ses hauts fonctionnaires. L’un des interlocuteurs a déclaré que les États-Unis avaient mis « tout sur la table » pour convaincre Maduro de quitter le pouvoir.
Perspectives pour l’opposition
Ces pourparlers représentent une lueur d’espoir pour l’opposition politique vénézuélienne, qui a minutieusement compilé les résultats électoraux. Ceux-ci montrent que leur candidat, l’ancien diplomate méconnu Edmundo González, a largement battu Maduro lors des élections du 28 juillet dernier.
Le journal souligne que la pression internationale pourrait être le seul moyen d’amener Maduro à démissionner après 11 ans de régime autoritaire, marqués par un effondrement économique, une isolement diplomatique et un exode de près de 8 millions de Vénézuéliens.
Une approche diplomatique plutôt que coercitive
Maduro a réagi en demandant aux États-Unis de « ne pas s’immiscer dans les affaires internes du Vénézuéla ». Parallèlement, Washington a exhorté des pays comme le Brésil, le Mexique et la Colombie, dirigés par des dirigeants de gauche sympathisants de Maduro, à adopter une position plus ferme à son encontre.
Le président vénézuélien reste méfiant envers Washington, quelles que soient les orientations politiques du gouvernement américain. La victoire potentielle de Donald Trump pourrait anéantir les discussions, étant donné l’historique des politiques agressives de sa précédente administration.
Réactions des autorités américaines
Une porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain a évité de commenter les négociations, mais a affirmé que les États-Unis soutiennent les efforts internationaux pour garantir la transparence des résultats électoraux. « Nous étudions diverses options pour inciter Maduro à reconnaître les résultats des élections », a-t-elle précisé.
Jef Ramsey, expert en affaires vénézuéliennes, a déclaré que l’administration de Joe Biden privilégie une « approche douce », proposant de lever les accusations en échange de discussions sur une transition.
Des preuves accablantes pour Maduro
Les tentatives des États-Unis de donner à Maduro une échappatoire s’inscrivent dans la stratégie de l’opposition, qui préfère des négociations garantissant des protections pour les leaders du régime et une transition vers un gouvernement dirigé par González.
Au cours des derniers mois, l’opposition vénézuélienne s’est préparée en tenant des comptages de voix pour documenter et publier les résultats. Leur meilleure chance de prouver leur victoire réside dans l’accès à des copies papier des votes générées par le système de vote vénézuélien, qui sont légalement accessibles au public.
Une avalanche de preuves électorales
Les observateurs électoraux ont transmis les résultats à l’opposition, tout en préservant des copies physiques et en les diffusant sur les réseaux sociaux. Bien que des partisans du régime aient tenté d’expulser des observateurs de l’opposition et de saisir des documents dans certaines circonscriptions, cela n’a pas suffi à étouffer l’avalanche de preuves.
Après la clôture des urnes, le président du conseil électoral, Elvis Amoroso, proche de Maduro, a attendu jusqu’à minuit pour annoncer les résultats, sans présenter de preuves concrètes.
Réponse du régime
Maduro, 61 ans, a qualifié la stratégie de l’opposition d’instrumentalisation politique et a lancé une campagne de répression. Plus de 2400 dissidents et manifestants auraient été arrêtés, et il a averti qu’il « n’y aurait pas de tolérance ».
Des troupes de la Garde nationale et des milices pro-gouvernementales ont attaqué les manifestants. La dirigeante de l’opposition, María Machado, a déclaré que le changement est possible si l’opposition parvient à garder ses partisans mobilisés dans les rues, tandis que le maire de Caracas, ancien proche de Maduro, a mis en garde contre les conséquences pour ceux s’opposant au régime.