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La mairie bloque la vente de la maison héritage pour l’Ehpad

by Lea
La mairie bloque la vente de la maison héritage pour l’Ehpad

La mairie bloque la vente de la maison héritage pour l’Ehpad

Un véritable coup de massue s’est abattu à Toulouse (31) sur Emily, dont le grand-père a récemment perdu son autonomie. Commerçante installée dans l’Hérault (34), elle est confrontée à une situation difficile : son aïeul a décidé de rejoindre un Ehpad, et pour financer son admission, il a décidé de vendre son domicile.

Une maison chargée de souvenirs

«Cette maison renferme toute une histoire. Depuis 1982, c’est le lieu de mon enfance, de souvenirs et de moments inoubliables avec mon grand-père et ma grand-mère qui m’ont élevée», partage Emily, comme le rapporte La Dépêche du Midi. Attachée à la valeur sentimentale de cette demeure, la famille souhaite qu’elle soit rénovée et préservée. Ils ont déjà refusé une proposition d’un promoteur souhaitant raser la maison.

La préemption de la mairie

À dix jours de conclure la vente tant espérée, la mairie de Toulouse fait valoir son droit de préemption, un droit qu’elle peut exercer dans un délai de deux mois après avoir été informée de la vente imminente du logement. «Il s’agit d’un projet de passage pour piétons et cycles, en concertation avec le comité de quartier», déclare Olivier Arsac, adjoint au maire, précisant qu’il n’y a pas d’intention de conserver la maison.

Les craintes d’Emily

Pour Emily, cette situation est difficile à digérer. Elle espérait obtenir environ 500.000 euros de la vente de cette demeure familiale pour financer la maison de retraite de son grand-père et préserver les précieux souvenirs liés à ce lieu. «Si je lui dis qu’ils veulent raser la maison, mon grand-père va faire une crise cardiaque», craint-elle. Elle redoute également que si la préemption est confirmée, le prix proposé par la mairie soit inférieur à celui initialement prévu.

Le processus de préemption

En cas de préemption, la mairie a deux mois pour faire une offre que le vendeur peut accepter, refuser ou abandonner. Si un désaccord s’installe, le juge de l’expropriation devra trancher et déterminer le prix de vente. «Par expérience, France Domaine (organisme d’État qui gère les préemptions des communes, NDLR) est assez habile et ses recommandations sont conformes aux prix du marché», ajoute Arsac, qui souligne qu’il « privilégie l’intérêt général » tout en étant « sensible à l’aspect humain » de cette situation. Il envisage d’ailleurs de rencontrer Emily pour la rassurer et promet de traiter le dossier rapidement afin de faciliter la prise en charge de son grand-père.

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