Table of Contents
Une découverte majeure dans le forage profond de la terre près d’une cité perdue
Des scientifiques pourraient être sur le point d’une avancée scientifique significative concernant l’origine de la vie après avoir foré plus profondément dans la Terre que jamais auparavant. Cette étude, qui a établi un nouveau record, a révélé une longue section de roches provenant du manteau terrestre, la couche de roche solide située entre le cœur intérieur de la planète et la croûte extérieure.
Un forage révolutionnaire dans l’Atlantique
Les chercheurs ont extrait un carottage de roche de plus de 4 000 pieds (environ 1 200 mètres) à partir d’un site dans l’océan Atlantique connu sous le nom de « Champ hydrothermal de la Cité Perdue », ou plus couramment, la « Cité Perdue ». Leurs découvertes, publiées dans la revue Science, offrent un aperçu précieux des réactions chimiques qui ont permis à la vie d’émerger dans les profondeurs de l’océan.
Un échantillon clé pour comprendre la vie sur Terre
Avec des analyses supplémentaires, ces roches devraient aider à répondre à des questions sur les origines de la vie sur notre planète, ainsi que sur la manière dont le manteau influence l’activité volcanique et d’importants cycles globaux, selon les chercheurs. Menée par des scientifiques des universités de Cardiff et de Leeds, l’équipe a voyagé vers la Cité Perdue, située à environ 1 500 miles à l’est de la Floride, pour prélever un échantillon de roche du manteau dans une zone à proximité.
Les mystères des cheminées hydrothermales
La Cité Perdue se trouve le long de la dorsale médio-atlantique, l’une des plus grandes chaînes de montagnes sous-marines au monde, s’étendant sur 6 200 miles. Contrairement à ce que son nom pourrait suggérer, la Cité Perdue n’est pas le site d’une Atlantide engloutie. Il s’agit en réalité d’un système bizarre de cheminées hydrothermales où l’eau de mer circule sous le plancher océanique.
Les chercheurs ont foré leur carotte près de la Cité Perdue, un système de cheminées hydrothermales qui attire l’attention des scientifiques car il produit des cheminées pouvant atteindre jusqu’à 18 étages – les plus hautes jamais observées – et les fluides formant ces cheminées sont chauffés par l’interaction de l’eau de mer avec des roches du manteau âgées de millions d’années.
Réactions chimiques révélatrices
Bien que cela puisse sembler moins captivant qu’une civilisation mystérieuse perdue sous l’océan, ces cheminées sont d’une importance considérable, car elles pourraient détenir des secrets sur la façon dont la vie est apparue sur notre planète il y a des milliards d’années. « La réaction entre l’eau de mer et les roches du manteau sur ou près du fond marin libère de l’hydrogène, qui forme à son tour des composés tels que le méthane, qui sont à la base de la vie microbienne », a déclaré Johan Lissenberg, le principal auteur de l’étude et géologue à l’université de Cardiff. « C’est l’une des hypothèses concernant l’origine de la vie sur Terre. »
Des découvertes surprenantes
Johan Lissenberg et ses collègues ont analysé l’échantillon de roche du manteau et ont déjà fait des découvertes inattendues. Ils ont foré dans la roche du manteau à 2 800 pieds (environ 850 mètres) sous la surface de l’océan à l’aide d’équipements à bord du navire de recherche JOIDES Resolution. Ils ont récupéré de grandes sections de roches du manteau, qui devraient représenter le manteau sous les cheminées de la Cité Perdue.
« La récupération est sans précédent, car les tentatives précédentes de forer des roches du manteau ont été difficiles, avec une pénétration ne dépassant pas 200 mètres et un faible taux de récupération de roches », a expliqué Lissenberg. Il et ses collègues ont documenté comment un minéral appelé olivine dans l’échantillon de carotte avait réagi avec l’eau de mer à différentes températures. L’étude de cette réaction et d’autres interactions entre l’eau de mer et les minéraux du manteau pourrait aider les scientifiques à comprendre comment la vie microbienne s’est formée dans les profondeurs de l’océan, a précisé Lissenberg.
Les chercheurs ont également fait des découvertes précoces surprenantes concernant la composition de l’échantillon, révélant une période de fusion (roche fondue) plus étendue que prévu.