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Recrudescence de la coqueluche en Nouvelle-Calédonie
En 2024, Nouvelle-Calédonie fait face à une recrudescence de la coqueluche, avec 28 cas confirmés depuis le début de l’année, dont huit en seulement sept jours. Après un début d’épidémie à Nouméa, cette infection hautement contagieuse s’étend progressivement à tout le territoire. Les autorités sanitaires appellent à une vigilance accrue et ont lancé une campagne de prévention ciblant les professionnels de santé.
État des lieux de la maladie
Selon la direction des Affaires sanitaires et sociales (DASS), la bactérie responsable de la coqueluche circule activement en Nouvelle-Calédonie. Le dernier cas recensé remonte au 6 septembre. Cette infection affecte principalement les voies respiratoires et se transmet facilement par la toux.
Campagne de prévention
La DASS a initié une campagne de prévention destinée aux personnels de santé et aux professionnels de la petite enfance. Ces derniers ont renforcé les mesures préventives dans leurs structures. Par exemple, à l’association Pasport, une alerte a été envoyée le mois dernier à toutes les familles, les invitant à vérifier le statut vaccinal de leurs enfants et à consulter un médecin si nécessaire. Lucile Delacroix, coordinatrice des centres de Nouméa, a indiqué : « Chaque animateur et personnel intervenant doit fournir un certificat médical attestant que ses vaccins sont à jour, datant de moins d’un an. »
Importance de la vaccination
La vaccination est essentielle, notamment pour les jeunes enfants, qui reçoivent des doses à deux et quatre mois, suivies de rappels. Pour les femmes enceintes, la vaccination est fortement recommandée afin d’éviter des complications respiratoires sévères chez le nourrisson. Ann-Claire Gourinat, chef du service de santé publique à la DASS-NC, rappelle : « À partir du sixième mois de grossesse, il est conseillé de se faire vacciner pour protéger le bébé à la naissance, car la mère transmet des anticorps contre la coqueluche. »
Augmentation des cas et surveillance sanitaire
La circulation rapide de la bactérie laisse craindre une augmentation des cas dans les mois à venir, avec des estimations indiquant qu’un malade peut en contaminer entre quinze et dix-sept autres. Ann-Claire Gourinat souligne l’importance de la déclaration des cas : « Lorsqu’un cas est confirmé par test PCR, nos services prennent contact avec la personne pour mener une enquête épidémiologique, fournir des messages de prévention et recommander des vaccinations aux proches. »
Contexte régional
Cette recrudescence des cas de coqueluche s’inscrit dans un contexte international préoccupant, avec 77 cas signalés en Polynésie depuis juin, 20 d’entre eux comptabilisés depuis le 20 juillet. Pour mémoire, la dernière épidémie de coqueluche en Nouvelle-Calédonie remonte à 2018.
Symptômes à surveiller
- Toux persistante pouvant durer plusieurs semaines.
- Toux sévère et convulsive, se manifestant surtout la nuit et par crises.
- Absence de fièvre, ou fièvre légère.
- Symptômes semblables à ceux d’un rhume : nez qui coule, légère toux dans les premiers jours.
Pour plus d’informations sur les gestes à adopter en cas de symptômes et pour prévenir la coqueluche, consultez le site de la DASS-NC.