Table of Contents
Une action spectaculaire à Marseille contre la pollution des croisières
Le 21 septembre 2024, les collectifs Stop croisières et Extinction Rebellion ont mené une action de blocage au port de Marseille pour dénoncer la pollution des croisières. À bord de canoës, ces militants ont empêché l’arrivée de plusieurs navires de croisière pendant près de deux heures, attirant ainsi l’attention sur les nuisances environnementales causées par ces géants des mers.
Un blocage marquant pour dénoncer la pollution
Les membres des collectifs, alignés sur leurs kayaks, ont utilisé des banderoles affichant des messages comme « ça sent le gaz » ou « on est très en colère contre MSC Croisières ». Selon un porte-parole de Stop croisières, ces navires représentent de véritables « villes sur l’eau », générant une pollution de l’air nocive pour la santé publique et la biodiversité marine.
La gendarmerie maritime a confirmé que le blocage avait été effectué par une dizaine de kayakistes, entraînant l’attente de trois navires de croisière et d’un ferry en mer. Notamment, le navire Aidastella, appartenant à la compagnie allemande Aida, a dû faire demi-tour alors qu’il tentait d’accoster à Marseille. Cette action a eu lieu dans le contexte d’un weekend particulièrement touristique pour la ville.
Une hostilité croissante envers l’industrie des croisières
Avec 1,5 million de croisiéristes en 2022 et 2,5 millions l’année dernière, le port de Marseille est un acteur clé dans le secteur des croisières. Cependant, cette industrie fait face à une opposition grandissante en Europe, où des villes comme Venise et Amsterdam ont pris des mesures pour interdire l’accès du centre-ville aux grands navires. Ces décisions soulignent les préoccupations croissantes concernant la pollution des croisières et ses effets sur la santé des riverains.
Des chiffres inquiétants sur l’impact environnemental
Une étude réalisée par l’ONG Transport et Environnement a révélé que les bateaux de croisière naviguant dans les eaux européennes en 2022 ont émis plus de huit millions de tonnes de CO2, équivalant à l’empreinte carbone de 50 000 vols Paris-New York. À Marseille, les activités maritimes représentent 39 % des émissions de dioxyde d’azote (NOx), un pollutant majeur de l’air, juste derrière le trafic routier qui compte pour 45 %, selon AtmoSud.
Face à ces problématiques, des associations et des riverains ont déposé une plainte contre X concernant les impacts des pollutions liées au trafic maritime dans la région. Les seuils de pollution atmosphérique autorisés par la législation européenne sont régulièrement dépassés, ce qui soulève des inquiétudes concernant la santé publique.
Ce blocage à Marseille met en lumière les tensions croissantes entre l’attrait économique des croisières pour les villes côtières et les défis environnementaux qu’elles posent. La question de la pollution des croisières continue d’être au centre des débats sur le développement durable et la protection de notre environnement.