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Après cinq jours de lutte acharnée contre les inondations, la colère et l’indignation des sinistrés ont éclaté aujourd’hui à Paiporta. En criant « assassins », la foule a jeté de la boue et des objets sur le roi Felipe, la reine Letizia et le président de la région, Carlos Mazón, lors de leur visite sur le site de la catastrophe survenue mardi dans la périphérie sud de Valence. Les cris de « Fuera! Fuera! » ont résonné alors que les autorités parcouraient à pied la rue menant à la zone dévastée, où 72 des 217 victimes ont été retrouvées jusqu’à présent. Cette région a été libérée seulement hier par l’armée, après avoir été bloquée par des amas de véhicules, de poubelles et de meubles accumulés suite à l’inondation causée par le torrent.
La colère des sinistrés
Alors que de nouveaux alertes météo annoncent des pluies torrentielles sur le littoral sud de Valence, la situation reste critique pour les municipalités déjà éprouvées. Les habitants, au bord de l’épuisement, ont exprimé leur colère à l’égard du gouverneur Mazón, l’accusant d’avoir ignoré l’alerte météo durant 12 heures. L’alerte sur les téléphones cellulaires n’a été envoyée qu’à 20h11 mardi, alors que la tragédie était déjà survenue.
Des affrontements avec les autorités
Des voix se sont élevées dans la foule : « Prenez une pelle ! ». Des sacs de boue et des bouteilles de plastique ont été lancés, alors que la police tentait de créer un cordon de sécurité autour des membres de la famille royale, protégés par des agents à cheval. Les tensions ont atteint leur paroxysme lorsque quelqu’un a tenté de frapper Sanchez avec un bâton. Les gardes du corps, dont l’un a été blessé à la tête, ont dû rapidement évacuer le premier ministre à bord de sa voiture, gravement endommagée.
Une reine en larmes
Une femme, désespérée, a crié : « Nous sommes restés seuls, nous avons tout perdu. Ils savaient pour l’inondation et personne n’a donné l’alerte ! » La reine Letizia, visiblement touchée, a fondu en larmes. Lorsqu’une femme lui a dit « Ce n’est pas pour vous, madame », la reine l’a prise dans ses bras, montrant un moment de solidarité et de compassion. Malgré la présence de 10 000 militaires et de nombreuses forces de sécurité, la sensation d’abandon persiste parmi les habitants de la région. La seconde étape de la visite des autorités à Chiva a été annulée en raison des tensions croissantes.
Sanchez face à la colère
Dans une déclaration aux journalistes, Sanchez a exprimé sa solidarité et reconnu la souffrance des populations touchées tout en condamnant « toute forme de violence ». Il a assuré que le gouvernement reste concentré sur le sauvetage des vies et la reconstruction. Felipe, pour sa part, a tenté de comprendre la colère et la frustration des citoyens dans une vidéo diffusée ce soir. Pendant ce temps, des avertissements ont été lancés par les maires et la protection civile pour inciter la population à se réfugier dans les étages supérieurs des bâtiments alors que la pluie continuait de tomber sans relâche.