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Haaretz se distancie de la déclaration sur les combattants palestiniens
La revue israélienne Haaretz a pris ses distances par rapport aux propos de son propriétaire, Amos Schocken, qui avait qualifié les combattants palestiniens à Gaza de « combattants de la liberté ». Dans son éditorial publié lundi, le journal a affirmé que Schocken « n’a pas qualifié les terroristes du Hamas de combattants de la liberté ».
Les déclarations de Schocken
Haaretz a rapporté que Schocken a déclaré lors d’un discours au congrès Haaretz à Londres la semaine dernière que le gouvernement de Benjamin Netanyahu « ne se soucie pas d’imposer un régime d’apartheid sévère aux habitants palestiniens », tout en ignorant les coûts que les deux parties supportent pour défendre les colonies, tandis que « les combattants de la liberté palestiniens, que l’Israël qualifie de terroristes, sont en lutte ».
Clarification de la revue
Pour clarifier les remarques de Schocken, le journal a expliqué que son propriétaire « se référait aux Palestiniens vivant sous l’occupation et la répression en Cisjordanie », précisant que « les combattants du Hamas ne sont pas des combattants de la liberté ».
Cependant, Haaretz a ajouté que même dans sa clarification, Schocken a commis une erreur. « Le fait qu’il n’ait pas voulu inclure les terroristes du Hamas ne signifie pas que d’autres actes terroristes en Cisjordanie sont légitimes, même si leur but est de se libérer de l’occupation », a-t-elle précisé.
Support pour une solution diplomatique
Le journal a souligné que « Schocken a fait une erreur dans sa formulation, mais il a continuellement soutenu pendant des années la solution diplomatique non-violente qui devrait aboutir à la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël ».
Haaretz a ajouté : « C’est le travail de sa vie que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et ses partisans souhaitent détruire. En conséquence, ils ont saisi cette opportunité pour lancer une campagne visant à faire taire Haaretz en imposant un boycott publicitaire et des abonnements par les ministères gouvernementaux et autres agences de l’État ».
Réactions des ministères israéliens
Les ministères israéliens de l’Intérieur et de la Culture avaient déjà annoncé, vendredi dernier, la suspension de leurs relations avec Haaretz suite à la description des Palestiniens comme des « combattants de la liberté ».
Le ministère de l’Intérieur a poussé le propriétaire de Haaretz à s’excuser pour cette désignation. Le journal « Israel Hayom » a rapporté que Schocken a présenté ses excuses lors d’une conférence de presse à Londres, pour avoir qualifié les Palestiniens de « combattants de la liberté ».