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Innovations solaires à Gaza : Mohamed Hammad face à l’obscurité
Israël poursuit la destruction des moyens de subsistance dans la bande de Gaza, causant des morts, des famines, des déplacements et la démolition de maisons. En revanche, les habitants du territoire assiégé continuent de chercher des alternatives pour faire face à la machine de destruction israélienne.
Avec l’ampleur des destructions qui n’épargnent ni les rues ni les ruelles de Gaza, les Gazaouis explorent toutes les options possibles pour survivre. Ils ont ainsi développé des solutions partielles pour faire face aux crises répétées, y compris la crise de l’électricité, qui a plongé le pays dans des crises humanitaires et environnementales aiguës.
Dans ce contexte tragique créé par Tel Aviv, l’énergie solaire apparaît comme une solution essentielle pour les Palestiniens de Gaza. Cependant, les bombardements israéliens incessants ont gravement endommagé les panneaux solaires.
Pour atténuer cette situation, le jeune Mohamed Hammad, âgé de 30 ans, s’efforce de réparer les panneaux solaires endommagés par les frappes aériennes israéliennes dans le cadre de cette guerre d’extermination.
Solutions innovantes
Possédant 12 ans d’expérience dans le domaine de l’électricité, Mohamed consacre la majeure partie de son temps à réparer les panneaux solaires endommagés à Khan Younès, au sud de Gaza. Il agit selon le proverbe : « Il vaut mieux allumer une bougie que de maudire l’obscurité ».
Il affirme que l’électricité est non seulement son métier, mais aussi sa passion. Ce qu’il fait actuellement, réparer des panneaux solaires dans un contexte d’extermination israélienne, est devenu plus qu’un simple travail : « C’est un devoir envers ma famille à Gaza ».
Grâce à son talent et à ses innovations, Mohamed a réussi à réparer un nombre important de panneaux endommagés, malgré le manque d’outils et d’équipements nécessaires, en s’appuyant sur des solutions créatives.
En ce qui concerne les défis de son travail, Mohamed explique : « En raison du blocus israélien, nous manquons de la soudure nécessaire à la maintenance. Je me vois donc obligé de collecter des matériaux à partir de panneaux endommagés et de les faire fondre pour les réutiliser. Nous faisons également face à un manque de fers à souder et d’heures de test”.
Malgré les défis, il insiste sur le fait qu’il ne laissera pas ces obstacles l’empêcher de faire son devoir envers les familles sinistrées qui rêvent d’une lueur d’espoir dans cette obscurité écrasante.
Approches créatives
Mohamed ne se limite pas à des solutions traditionnelles ; il utilise également des stratégies peu conventionnelles pour réparer les panneaux solaires endommagés. Lorsque un panneau est gravement touché, il coupe la partie abîmée pour tirer parti de la section fonctionnelle, réduisant ainsi sa capacité opérationnelle pour l’utiliser pour des besoins essentiels tels que la recharge des téléphones et l’éclairage.
Il explique : « Si le panneau a une capacité de 320 watts, je peux parfois réduire la partie endommagée pour obtenir 150 watts, permettant ainsi aux citoyens de continuer à en bénéficier, même si son efficacité diminue de 50 à 70 % ».
Grâce à sa capacité d’innovation, Mohamed parvient à faire fonctionner des panneaux solaires, même ceux de capacité moyenne ou faible, ce qui épargne aux familles sans alternatives des charges financières dues à la recharge de leurs appareils loin de chez elles.
Mohamed ressent de la fierté d’aider les gens à surmonter cette crise ou à en atténuer la gravité, affirmant : « Chaque panneau que je répare signifie alléger les souffrances d’une famille entière ».
Engagement communautaire
Ses efforts ne se limitent pas à fournir des services de maintenance ; il veille également à enseigner aux clients comment utiliser les panneaux endommagés en toute sécurité, afin de garantir leur protection ainsi que celle de leurs appareils électriques.
Fier de son travail et de son engagement envers les sinistrés de Gaza, il déclare : « Malgré les défis, je suis fier d’aider les gens à surmonter cette crise ou à en atténuer les effets ».
Mohamed se tient devant son petit atelier installé dans une tente à l’ouest de Khan Younès, expliquant à un client comment faire fonctionner un panneau solaire, même avec une capacité réduite, afin de maximiser son utilisation.
La centrale électrique de Gaza a complètement cessé de fonctionner en raison de l’épuisement des ressources en carburant et de la poursuite de l’extermination israélienne, entraînant une catastrophe humanitaire sur tous les aspects vitaux, y compris le secteur de la santé qui nécessite une source continue d’électricité.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre d’extermination contre Gaza, soutenue par les États-Unis, qui a fait plus de 145 000 morts et blessés palestiniens, la plupart étant des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, au milieu d’une destruction massive et d’une famine ayant coûté la vie à de nombreux enfants et personnes âgées.
Tel Aviv poursuit cette guerre en ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à la fin immédiate des hostilités, ainsi que les ordres de la Cour internationale de justice visant à prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.