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Emil Ferris : Le retour du monstre dans la bande dessinée

by Sara
France

Après une longue absence de sept ans, l’autrice américaine Emil Ferris revient avec le deuxième volume tant attendu de *Moi, ce que j’aime, c’est les monstres* (Monsieur Toussaint Louverture, 416 pages, 34,90 euros). La sortie du premier tome en 2017 aux États-Unis a suscité un engouement considérable, salué par le *New York Times* et adopté par Art Spiegelman, le créateur de *Maus*. Pour son premier ouvrage, Ferris a reçu trois prix Eisner, les plus prestigieuses distinctions du genre en Amérique. En France, l’album s’est écoulé à 150 000 exemplaires, un succès retentissant pour sa maison d’édition, et lui a valu le Fauve d’or au Festival d’Angoulême en 2019.

Un accueil chaleureux des lecteurs

Dans un entretien avec *Le Monde*, réalisé par visioconférence depuis son appartement à Milwaukee, l’artiste confie : *« Je ne crois toujours pas à ce qui m’arrive. Ce qui me touche encore plus, c’est le retour que me font les lecteurs, à qui mon livre parle. »* Ce double album se présente comme un récit d’épouvante, une enquête policière, un roman d’apprentissage et bien plus encore.

Une présence attendue aux Utopiales

Le public français attendait avec impatience la parution de ce deuxième tome, ainsi que la venue de l’Américaine de 62 ans aux Utopiales, le festival international de science-fiction de Nantes, où elle était l’invitée d’honneur. Elle a même conçu l’affiche du festival, inspirée du psychédélisme des années 1970. Malheureusement, son déplacement a été annulé en raison de problèmes de santé de son compagnon, décevant ainsi ses nombreux admirateurs. Néanmoins, une exposition lui est consacrée à la galerie Martel à Paris, qui durera jusqu’au 11 janvier 2025.

Extrait de « Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, livre deuxième », d’Emil Ferris.

Un parcours de résilience

Le parcours d’Emil Ferris est marqué par des épreuves et une grande résilience. Son enfance à Chicago (Michigan) a été compliquée par des retards de mobilité dus à une scoliose de naissance. De plus, elle a été victime d’une agression sexuelle, un événement traumatisant qui a eu lieu alors qu’elle regardait un dessin animé à la télévision. Elle témoigne : *« J’ai appris à dessiner avant de savoir marcher ! »* Cet épisode a profondément modifié sa perception des comics.

Une influence majeure des revues d’épouvante

La lecture de revues d’épouvante a joué un rôle crucial dans sa vie, lui offrant des échappatoires créatifs. Cette influence est omniprésente dans *Moi, ce que j’aime, c’est les monstres*, qui prend la forme d’un journal intime d’une jeune louve-garou de 10 ans, Karen Reyes, qui enquête sur la mort de sa voisine Anka Silverberg, une rescapée de la Shoah. Ferris glisse avec mystère : *« La plupart des gens m’appellent Emil Ferris, mais certains disent que mon vrai nom est Karen Reyes… »*

Un univers graphique captivant

Les deux tomes de cette série se distinguent par leurs illustrations, qui mettent en avant diverses créatures effrayantes, ainsi que des reproductions crayonnées de couvertures de magazines horrifiques, enrichissant ainsi la narration de manière originale.

Emil Ferris | Bande Dessinée | Moi | Ce Que Jaime | Monstres | Littérature | France

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