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Sida : Les infections et décès au plus bas depuis 1980

by Sara
France

Les infections au VIH ont atteint leur plus bas niveau historique en 2023, selon un rapport publié par l’Onusida, l’agence des Nations Unies en charge de la lutte contre cette maladie. Malgré cette avancée, le déclin est jugé trop lent et des efforts supplémentaires sont nécessaires.

Une baisse significative des infections et des décès

En 2023, le nombre d’infections au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a diminué pour atteindre un niveau historiquement bas, avec des estimations situant le chiffre entre un million et 1,7 million de nouvelles infections. Ce virus, responsable du sida, menace la vie des patients, notamment au dernier stade de l’infection, où ils sont exposés à des maladies opportunistes.

Les décès liés au VIH ont chuté

Les décès dus au sida, qui s’élevaient à un peu plus de 600 000, sont également à leur plus bas niveau depuis deux décennies, en grande partie grâce à des améliorations notables en Afrique subsaharienne, la région la plus touchée par l’épidémie.

Des progrès jugés trop lents

Cependant, l’Onusida met en garde contre une situation mitigée, car des rebonds d’infections sont observés dans des régions comme l’Europe de l’Est et le Moyen-Orient. L’agence se fixe l’objectif d’éradiquer presque complètement l’épidémie d’ici 2030, mais souligne que les avancées actuelles ne sont pas à la hauteur des attentes.

À l’échelle mondiale, environ dix millions de personnes infectées n’ont toujours pas accès à un traitement antirétroviral, essentiel pour vivre avec le VIH. Bien que des traitements préventifs récents, tels que la prophylaxie pré-exposition (PrEP), aient montré une efficacité accrue, leur déploiement reste lent, notamment dans les zones les plus touchées.

Élargir l’accès aux traitements et au dépistage

Les experts soulignent la nécessité d’élargir l’accès à la PrEP. En France, par exemple, les autorités sanitaires ont recommandé que ce traitement ne soit plus réservé uniquement aux hommes ayant des relations homosexuelles. Malgré cela, seulement 15 % des personnes qui en auraient besoin bénéficiaient de la PrEP en 2023.

Les législations anti-LGBT, comme celles en Ouganda, dissuadent également les personnes à risque de demander ces traitements. De plus, le dépistage, crucial pour détecter les infections à un stade précoce, demeure insuffisant, car beaucoup de cas sont découverts à un stade avancé, ce qui complique leur traitement. Enfin, les recherches sur les vaccins n’ont pas encore produit de résultats concluants.

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