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Coopération du Hezbollah pour l’armée libanaise au Sud

by Sara
Liban

Coopération du Hezbollah pour l’armée libanaise au Sud

Le député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a confirmé mercredi qu’il existe une « collaboration totale » avec l’État libanais pour renforcer la présence de l’armée dans le sud du pays, conformément à l’accord de cessez-le-feu avec Israël.

Retrait des combattants du Hezbollah

Fadlallah a déclaré à l’Agence France-Presse que le retrait des combattants du Hezbollah vers le nord du fleuve Litani, stipulé par l’accord de cessez-le-feu avec Israël, est « lié aux actions de l’État libanais et au renforcement de la présence de l’armée ».

Il a ajouté : « Il y a une coopération complète dans ce domaine et il n’y aura pas de problème », précisant que le Hezbollah ne possède ni armes visibles ni bases militaires dans le sud du Liban.

Retour des Libanais dans le sud

Lors de ses déclarations faites à Bint Jbeil, au sud du Liban, Fadlallah a noté que des milliers de Libanais commencent à retourner dans leurs régions et villages à travers le pays, notamment dans le sud, suite à l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah après près d’un an de tensions et deux mois de confrontation ouverte dévastatrice.

La trêve annoncée par le président américain Joe Biden a pris effet à 4 heures du matin (02h00 GMT) et vise à mettre fin à un conflit qui a débuté le 8 octobre 2023, suite à l’escalade de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, après que le Hezbollah a ouvert ce qu’il a appelé un « front de soutien » pour Gaza.

Réaction face aux menaces israéliennes

En réponse à une question sur la disposition du parti à démanteler sa structure militaire au sud du Litani ou à retirer ses combattants de la région, Fadlallah a clarifié que « la résistance, dans son travail, est secrète et n’a pas d’apparence militaire ou de bases éparpillées ».

Il a souligné qu' »il n’existe aucune base de résistance ou d’armes visibles, car la nature de la résistance est qu’elle n’est pas une armée régulière ».

Les objectifs de la guerre

Fadlallah a également remarqué qu’Israël « n’a pas gagné la guerre » car il n’a pas atteint ses objectifs. Selon lui, le Hezbollah n’avait pas l’intention de mener « une guerre à grande échelle, nous avions un front de soutien dans une zone étroite ».

Il a ajouté que « l’ennemi israélien est celui qui a lancé cette guerre par les bombardements de la ville de Beqaa » le 17 septembre, ciblant des milliers de dispositifs de communication du Hezbollah, entraînant des pertes parmi ses membres, suivi par des bombardements intensifiés sur le Liban et l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 27 du même mois, lors d’une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth.

Préparation à une défense

Fadlallah a également averti que le Hezbollah est prêt à réagir si Israël viole l’accord. Il a affirmé que « la résolution 1701 parle du droit à la défense pour les deux parties. Lorsque notre pays est attaqué, nous ne resterons pas les bras croisés ».

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré mercredi que le Liban renforcera la présence de l’armée dans le sud dans le cadre de l’exécution de l’accord de cessez-le-feu, tout en appelant Israël à respecter la trêve et à retirer ses forces.

Les termes de l’accord de cessez-le-feu

L’accord de cessez-le-feu, obtenu sous la médiation française et américaine, stipule le retrait progressif de l’armée israélienne du Liban dans un délai de 60 jours, ainsi que le retrait du Hezbollah du sud du Liban vers les zones situées au nord du fleuve Litani.

Il prévoit également le désarmement des zones libanaises situées au sud du Litani de l’armement lourd du Hezbollah, avec la remise des positions de l’armée israélienne et du Hezbollah à l’armée libanaise et aux forces de sécurité libanaises.

Fadlallah a noté que « la partie israélienne n’a pas pu imposer de condition politique, y compris ce qu’elle a prétendu sur la liberté de mouvement » dans l’accord, précisant que « cela n’existe ni dans le document américain ni dans les modifications proposées par la partie libanaise ».

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