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Voyage sans frontières : le débat autour de la Bulgarie et de la Roumanie

by Sara
France

Le débat sur la suppression des contrôles aux frontières entre la Bulgarie et la Roumanie fait rage en Europe, avec des opinions divergentes au sein des institutions néerlandaises.

Maintien des contrôles : le point de vue de la ministre Faber

Les Pays-Bas continuent de soutenir l’idée de lever les contrôles aux frontières avec la Bulgarie et la Roumanie. Mercredi, la ministre Faber a ignoré une tentative de son propre parti, le PVV, pour s’opposer à cette décision.

Les inquiétudes du PVV

Lors d’un débat à la Chambre, la députée Marina Vondeling du PVV a qualifié l’élargissement des frontières de « irresponsable ». Elle a exprimé ses craintes que la levée des contrôles n’entraîne une augmentation du nombre de demandeurs d’asile, de migrants illégaux et de criminalité. Elle a proposé une motion pour bloquer cette suppression, mais n’a pas réussi à obtenir un soutien suffisant. Seuls quelques partis comme le BBB, le SP et de petites formations de droite ont voté en faveur de cette motion.

Une aspiration ancienne des pays de l’Est

La Bulgarie et la Roumanie sont membres de l’Union européenne depuis 2007, mais n’ont pas encore rejoint l’espace Schengen. Cela fait des années qu’ils aspirent à faire partie de ce dispositif, qui permet la libre circulation des personnes et des biens.

Accord déjà signé

Jeudi, l’Union européenne se penchera officiellement sur l’éventuelle abolition des contrôles aux frontières. Un accord a déjà été signé en novembre dernier, le dernier pays à céder étant l’Autriche. Pendant des années, l’Autriche et les Pays-Bas avaient bloqué l’adhésion de ces pays à Schengen, invoquant des problèmes dans la gestion des contrôles aux frontières.

La Bulgarie a récemment fait face à un afflux d’immigrants cherchant à rejoindre d’autres pays européens. L’Autriche redoutait que la frontière entre la Bulgarie et la Turquie, qui deviendrait la nouvelle frontière extérieure de l’UE, ne soit pas suffisamment sécurisée. Des préoccupations concernant la corruption, notamment en Bulgarie, ont également été soulevées.

Un processus en cours

Le gouvernement de Rutte IV a finalement approuvé, en décembre dernier, la suppression des contrôles. En mars, les contrôles aux frontières aériennes et maritimes ont été levés, permettant aux voyageurs de l’UE de se rendre en Bulgarie et en Roumanie sans passeport. Cependant, les contrôles terrestres doivent encore être supprimés. Pour que l’adhésion à Schengen soit complète, l’accord doit être approuvé à l’unanimité par tous les États membres.

Les déclarations de la ministre Faber

Lors du débat, la ministre Faber (en charge de l’asile et de la migration) a souligné que le précédent gouvernement avait déjà donné son accord pour lever les contrôles. Elle a pourtant exprimé son « inconfort » face à l’admission de la Roumanie et de la Bulgarie, affirmant qu’elle ne s’opposerait pas à l’extension.

Si les pays européens votent en faveur de cette mesure, les contrôles pourraient disparaître dès le 1er janvier, a annoncé la commissaire européenne Ylva Johansson. L’espace Schengen comptera alors 29 pays, et la Bulgarie et la Roumanie recevront l’aide de l’UE pour protéger leurs frontières extérieures, avec l’appui de l’agence de surveillance des frontières Frontex, notamment aux frontières bulgaro-turques et bulgaro-serbes, où la corruption est préoccupante.

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