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KTM 2030 : Défis et Opportunités Économiques pour le Maroc
Marrakech – Les experts économiques portent un regard optimiste sur le Maroc, suite à l’annonce de la FIFA concernant l’organisation de la Coupe du Monde 2030 en partenariat avec l’Espagne et le Portugal. Cet événement sportif est perçu comme une opportunité de relancer l’économie marocaine.
Développement des infrastructures
Selon l’analyste économique Youssef Saoud, la Coupe du Monde représente une occasion majeure pour améliorer les infrastructures, un secteur qui contribue entre 1 % et 3 % aux taux de croissance. Il prévoit que cela placera le Maroc parmi les 50 meilleures économies mondiales, contre moins de 80 actuellement selon l’indice de Davos.
Saoud estime que l’événement pourrait aider le pays à atteindre un revenu par habitant de 16 000 dollars d’ici 2035, avec une injection d’entre 1,5 et 2 milliards de dollars dans l’économie.
Impact sur le secteur touristique
Youssef Saoud souligne également que le développement du réseau de trains à grande vitesse facilitera la mobilité, permettant d’accroître la productivité de plus de 70 % de l’économie nationale. Le Mondial devrait augmenter le nombre de chambres d’hôtel disponibles et améliorer les services, ce qui attirera davantage de touristes.
Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a récemment annoncé l’augmentation de la capacité des aéroports marocains à 80 millions de passagers par an d’ici 2030.
Sources de financement
Pour réaliser ces ambitions, les questions de financement et de rentabilité sont cruciales. Youssef Saoud affirme que les investissements nécessaires pour les infrastructures sportives ne dépassent pas 1,5 milliard de dollars, un montant modeste comparé aux dépenses des précédents pays hôtes comme le Qatar ou la Russie.
Le Maroc vise un budget d’investissement annuel d’environ 30 milliards de dollars, dont une partie sera consacrée aux infrastructures liées au Mondial.
Inquiétudes et risques
Yassine Alya, professeur en sciences économiques, exprime des préoccupations sur la viabilité de ces investissements. Il note que bien que le Maroc investisse environ 30 % de son PIB, la croissance économique résultante est faible comparée à d’autres pays émergents.
Les craintes sont également alimentées par l’expérience de la Grèce, qui a subi une crise économique après les JO de 2004, soulevant des doutes sur la capacité du Maroc à gérer les coûts associés à la Coupe du Monde.
Mesures de rassurance
Ali El Ghanbouri, un autre expert, insiste sur l’importance de voir ces dépenses comme des investissements à long terme qui peuvent générer des retours économiques significatifs. Il souligne que la coopération entre le secteur public et le secteur privé est essentielle pour garantir un bon retour sur investissement.
Les experts s’accordent à dire que le Maroc doit éviter les erreurs de planification des éditions précédentes et se concentrer sur la transparence et la bonne gestion des fonds alloués.


