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Les dangers des réseaux sociaux : avertissement d’un médecin turc

by Sara
France

Le professeur Dr. Ahşin Asan Kaştaurk, spécialiste en neurochirurgie, alerte sur les dangers de l’utilisation excessive des réseaux sociaux, qu’il qualifie de cause de ce qu’il appelle « l’infection cérébrale ». Selon lui, cette condition touche toutes les tranches d’âge et résulte principalement d’une consommation excessive et non nécessaire des contenus numériques sur ces plateformes.

L’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale

Lors d’une interview, le Dr. Kaştaurk, qui travaille à l’hôpital de recherche sur le cancer à Ankara, a précisé que le terme « infection cérébrale » se réfère à l’engouement pour les réseaux sociaux et à l’immersion dans un flux constant de contenus. Ce phénomène peut entraîner une forme d’engourdissement mental. Bien que ce terme puisse paraître alarmant, il ne doit pas être considéré comme un diagnostic médical, mais plutôt comme une description d’un état de santé préoccupant.

Un usage excessif des réseaux sociaux peut dégrader les fonctions cognitives comme la mémoire et favoriser l’isolement social, ce qui peut à son tour mener à des troubles dépressifs.

Une tendance préoccupante

Le Dr. Kaştaurk souligne que l’usage malsain des réseaux sociaux crée une accumulation de ce qu’il appelle des « déchets mentaux », résultant de la consommation de milliers de vidéos. Ce terme est devenu courant, décrivant une situation générale issue d’une utilisation anormale des technologies et des dispositifs mobiles, qui nuit tant aux fonctions cognitives qu’aux relations interpersonnelles.

Des comportements tels que vivre constamment avec son téléphone, se précipiter pour vérifier des notifications, ou privilégier les interactions virtuelles aux relations humaines sont des signes révélateurs de cette « infection cérébrale ». Cette condition se répand rapidement, les réseaux sociaux devenant des éléments indispensables du quotidien.

Les groupes les plus touchés

Bien que cette condition affecte tous les âges, les enfants et adolescents sont particulièrement vulnérables. Des études menées aux États-Unis en 2023 révèlent que la dépendance aux réseaux sociaux et aux smartphones a fortement augmenté, passant de 40 % à 70 % pour les 6 à 14 ans. Par ailleurs, le temps passé en ligne par les adolescents atteint désormais 9 heures par jour.

Ce constat soulève des inquiétudes quant à l’avenir des générations futures. La période de l’adolescence est cruciale pour le développement de la personnalité, et une utilisation excessive des réseaux sociaux peut altérer la construction personnelle et le développement des compétences sociales et émotionnelles.

Des réponses sociétales

Face à cette problématique, certaines sociétés occidentales commencent à prendre des mesures pour atténuer les effets de l' »infection cérébrale ». Parmi ces mesures, on trouve la réduction du temps que les enfants et adolescents consacrent aux réseaux sociaux, au profit de relations sociales réelles.

Le Dr. Kaştaurk appelle les familles à mettre en place des stratégies efficaces pour lutter contre l’addiction aux écrans. Il recommande des limites d’âge pour l’utilisation des smartphones, comme un minimum de 16 ans, ainsi que des règles pour ramasser les téléphones à une certaine heure le soir.

Prévenir les addictions

Le professeur met également en avant l’importance d’établir des limites sur le temps d’utilisation des appareils et de désactiver l’accès à Internet durant les périodes de sommeil ou lors d’activités familiales, comme les repas.

Pour conclure, le Dr. Kaştaurk insiste sur le fait que les adultes doivent servir de modèles en matière d’utilisation équilibrée des écrans, en valorisant les loisirs et les relations humaines, et en créant des moments et des espaces sans appareils dans leur vie quotidienne.

Avertissement sur les réseaux sociaux par un médecin turc

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