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60e anniversaire de la mort d’Abbas Al-Akkad célébré à Rabat
La Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (« ISESCO ») a célébré, vendredi à Rabat, l’écrivain et penseur égyptien Abbas Mahmoud Al-Akkad à l’occasion du 60e anniversaire de son décès.
Dans un communiqué, l’organisation a indiqué qu’elle avait « organisé une conférence internationale sur Al-Akkad et le monde islamique, en partenariat avec la Bibliothèque d’Alexandrie en Égypte ».
Un intellectuel polymathe
Le directeur général de l’organisation, Salem Ben Mohammed Malek, a souligné qu’Al-Akkad était un véritable encyclopédiste de la culture, maîtrisant l’histoire humaine, la philosophie, la littérature, la psychologie et la sociologie, ce qui se reflète dans ses plus de cent ouvrages qui couvrent les plus hautes sciences et connaissances.
Dans une allocution prononcée par Abdel Ilah Ben Arafa, son adjoint, il a ajouté que la conférence s’inscrivait dans le cadre de l’hommage de l’organisation aux grandes figures du monde islamique qui ont rendu d’importants services et ont laissé un héritage significatif.
Un héritage intellectuel riche
De son côté, Ahmad Abdallah Zayed, directeur de la Bibliothèque d’Alexandrie, a déclaré qu’Al-Akkad représentait une école de pensée à part entière, ayant offert au monde islamique un héritage intellectuel riche et diversifié, alliant le patrimoine islamique à l’authenticité et à la modernité.
Il a poursuivi que Al-Akkad avait ouvert les portes à différentes cultures et avait cherché à établir des ponts de communication intellectuelle avec l’Occident en présentant l’Islam comme une civilisation mondiale fondée sur la tolérance et la rationalité.
Biographie d’Abbas Al-Akkad
Né le 28 juin 1889 à Aswan, au sud de l’Égypte, Abbas Mahmoud Al-Akkad était fils d’un Égyptien et d’une mère d’origine kurde. Il obtint son certificat de fin d’études primaires en 1903, mais ne put poursuivre ses études en raison de difficultés financières. Grâce à sa volonté, qu’il attribua à sa mère, il décida de s’instruire de manière autodidacte et devint un érudit, écrivain, poète et penseur.
Il ne se limita pas à la littérature arabe, apprenant également l’anglais, ce qui lui permit d’explorer les cultures mondiales.
Conflits littéraires et politiques
Ne s’étant jamais marié, Al-Akkad expliquait qu’il ne voulait pas faire subir à une femme le poids de ses nombreuses batailles. Ses combats politiques les plus notables furent contre le roi Fouad Ier, en s’opposant à deux phrases du constitution qui stipulaient que la nation est la source des pouvoirs et que le gouvernement est responsable devant le parlement.
Il affirma avec force : « La nation est prête à écraser la plus grande tête du pays qui trahit la constitution ». Cette déclaration lui valut neuf mois de prison, où il écrivit son célèbre poème.
Un héritage littéraire inestimable
Al-Akkad laissa un héritage de plus d’une centaine d’ouvrages, dont sa célèbre série « Les Génies », qui inclut « La genialité de Abu Bakr », « La genialité d’Omar », « Othman le porteur de lumière », et « La genialité d’Ali ».
Cette série est considérée comme une des contributions les plus significatives de la littérature du siècle dernier, illustrant le génie des figures historiques islamiques face à des défis occidentaux.
Réflexions sur la vie et la mort
Abbas Al-Akkad a su capturer la profondeur de sa vision de la vie et de la mort dans un poème poignant, révélateur de son respect pour l’existence humaine.