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Yémen : l’OMS alerte sur la gravité du choléra en 2023

by Sara
Yémen

Yémen : l’OMS alerte sur la gravité du choléra en 2023

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Yémen supporte « la plus grande charge » de choléra au monde depuis le début d’une épidémie en mars.

Chiffres alarmants

Dans un communiqué publié lundi, l’agence des Nations Unies a indiqué qu’à partir du 1er décembre, le Yémen avait signalé 249 900 cas suspects de choléra et 861 décès associés cette année. Ces chiffres représentent 35 % de la charge mondiale de choléra et 18 % du nombre total de décès dans le monde, selon l’OMS.

Augmentation des cas et des décès

Le nombre de cas et de décès signalés en novembre a été respectivement 37 % et 27 % plus élevé que le même mois en 2023, selon l’organisme de santé mondial. Cette augmentation est « largement due à des données mises à jour » provenant du Yémen, des ajustements ayant été effectués pour tenir compte d’informations plus détaillées provenant de toutes les gouvernorats.

Système de santé sous pression

Arturo Pesigan, représentant de l’OMS et responsable de la mission au Yémen, a déclaré : « L’épidémie de maladies d’origine hydrique comme le choléra et la diarrhée aqueuse aiguë impose un fardeau supplémentaire à un système de santé déjà éprouvé, confronté à de multiples épidémies. L’OMS et les acteurs humanitaires sont contraints dans leurs efforts pour répondre aux besoins croissants en raison de graves pénuries de financement. »

Fermeture des centres de traitement

Jusqu’à présent, l’agence de l’ONU a été contrainte de fermer 47 centres de traitement de la diarrhée et prévoit de fermer 17 autres à la fin de l’année dans ce pays appauvri. L’agence fermera également 39 centres de réhydratation orale d’ici la fin de l’année.

Facteurs aggravants

« Le manque d’accès à de l’eau potable, de mauvaises pratiques d’hygiène communautaire et un accès limité à un traitement en temps utile entravent davantage les efforts pour prévenir et contrôler la maladie », a ajouté Pesigan.

Interventions nécessaires

Pour faire face au choléra au Yémen, des interventions « urgentes et complètes » sont nécessaires, englobant la coordination, la surveillance, la capacité des laboratoires, la gestion des cas, des initiatives d’engagement communautaire, ainsi que des mesures d’eau, d’assainissement et d’hygiène, et des vaccinations orales contre le choléra. L’agence a souligné qu’un financement rapide et suffisant est essentiel pour ces interventions.

Contexte historique

Selon l’OMS, le Yémen a connu des transmissions persistantes de choléra pendant de nombreuses années, y compris la plus grande épidémie du monde dans l’histoire récente, de 2017 à 2020, avec plus de 2,5 millions de cas et 4 000 décès, selon l’UNICEF. L’OMS estime qu’environ quatre millions de personnes contractent le choléra chaque année à l’échelle mondiale.

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