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Syrie : Accord pour intégrer les factions dans le ministère de la Défense
La direction générale syrienne a annoncé un accord entre son chef, Ahmad al-Shar’a, et les leaders des « factions révolutionnaires ». Cet accord prévoit la dissolution de toutes les factions et leur intégration sous le ministère de la Défense.
Lors d’une conférence de presse à Damas, le dimanche précédent, al-Shar’a a révélé qu’il annoncera dans quelques jours la formation d’un nouveau ministère de la Défense. Une commission composée de leaders militaires sera mise en place pour définir la structure de l’armée, ce qui entraînera la dissolution des factions.
Al-Shar’a a réaffirmé à plusieurs reprises que la direction générale syrienne ne tolérera pas d’armes en dehors de l’État, soulignant que « la logique de l’État est différente de celle de la révolution ».
Engagement des factions et contrôle gouvernemental
Dans une déclaration antérieure à l’agence de presse française, le leader militaire de Hay’at Tahrir al-Sham, Mouhraf Abu Qasrah, ministre de la Défense du gouvernement intérimaire, a déclaré que toutes les factions d’opposition s’intégreront dans une nouvelle institution militaire. Il a précisé que le contrôle de l’autorité de transition s’étendra aux zones contrôlées par les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie.
Il a également confirmé que l’organisme sera le premier à initier la dissolution de son aile militaire en raison de son engagement envers les promesses de la nouvelle administration en Syrie pour dissoudre les factions et construire une nouvelle institution militaire.
Réconstruction de l’armée syrienne
Le chercheur spécialisé dans les affaires syriennes, Wael Alwan, a déclaré à Al Jazeera Net que la Syrie a besoin, après la chute du régime de l’ancien président Bachar al-Assad, de reconstruire son armée et son État, tout en maîtrisant le contrôle des armes uniquement par l’État.
De son côté, l’expert en sécurité et en stratégie, Faïz Al-Asmar, a indiqué que la nouvelle administration doit assurer la sécurité du pays tant sur le plan intérieur qu’extérieur, ce qui justifie son intérêt à former des institutions sécuritaires, notamment l’armée avec toutes ses unités.
Le 8 décembre, les factions syriennes d’opposition ont pris le contrôle de la capitale Damas, suite au retrait des forces du régime des institutions publiques et des rues, mettant ainsi fin à 61 ans de règne du Parti Baas et à 53 ans de contrôle de la famille Assad.