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Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche 29 décembre dans les rues du centre de Valence, dans l’est de l’Espagne, pour dénoncer la gestion des inondations meurtrières qui ont touché la région il y a deux mois. Près de 80 000 manifestants, selon la préfecture de Valence, se sont réunis pour exprimer leur colère face aux autorités, alors que la catastrophe du 29 octobre a causé la mort de 231 personnes, dont 223 dans la seule région de Valence. De plus, quatre personnes restent portées disparues.
Des manifestants en colère
Les participants à la manifestation brandissaient des pancartes « Mazon, démission » et scandaient des slogans tels que *« assassin »* et *« criminel »*. Cette mobilisation fait suite à plusieurs autres manifestations précédentes, avec des chiffres de participation atteignant 130 000 et 100 000 personnes lors des rassemblements des 9 et 30 novembre, respectivement.
Un cortège symbolique
Des dizaines de tracteurs, ayant contribué aux efforts de déblaiement après les inondations, ont mené le cortège. Les manifestants expriment leur frustration face à l’incapacité des autorités à prévenir les habitants du danger des pluies torrentielles, malgré une alerte émise tôt par l’agence météorologique nationale. Les sinistrés ont également critiqué le déploiement tardif des secours.
Accusations entre autorités
Les responsables politiques s’accusent mutuellement des échecs dans la gestion de cette catastrophe. Le président de la région, Carlos Mazon, a été particulièrement ciblé par les manifestants. Enrique Soriano, responsable événementiel, a déclaré : *« Après tout ce qui s’est passé avec les inondations, aucun homme politique n’a démissionné, il n’y a eu aucune conséquence, et ils ne font rien »*. Amparo Mateos, résidente de Picaña, a ajouté que Carlos Mazon *« n’a pas fait son travail »* et a appelé à son départ.
Enquête et conséquences
Le Tribunal supérieur de justice de la communauté valencienne a récemment rejeté des plaintes contre Mazon, se déclarant incompétent, mais a précisé que les plaignants peuvent demander l’ouverture d’une enquête préliminaire. Cette tragédie a causé des dégâts importants dans près de quatre-vingts villes, laissant de nombreux habitants en difficulté pour retrouver une vie normale. À Paiporta, épicentre de la catastrophe, seulement 20 % des commerces ont rouvert selon la chambre de commerce de la région.