Accueil SantéL’illusion de l’information : Pourquoi notre confiance nous trompe ?

L’illusion de l’information : Pourquoi notre confiance nous trompe ?

par charles

On dit qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. On dit aussi que la plus grande preuve de sagesse est d’admettre que l’on ne sait rien. « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien », disait ainsi Socrate. Une nouvelle étude américaine, parue dans la revue Plos One, semble confirmer cette maxime.

Une étude révélatrice

D’après les chercheurs de l’Université de l’État de l’Ohio, plus nous sommes confiants en notre jugement, plus il est probable que nous manquions d’informations. Ce phénomène est désigné par le terme « illusion de l’adéquation de l’information ».

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 1261 personnes confrontées à un scénario hypothétique concernant la fusion de deux écoles à cause de l’épuisement d’un réseau d’eau souterrain. Les participants ont été divisés en trois groupes : le premier a reçu toutes les informations, tandis que les deux autres n’ont eu accès qu’à des informations partielles.

Des résultats surprenants

Les résultats ont montré que les personnes n’ayant reçu que des informations partielles se sont montrées aussi confiantes dans leur décision que celles ayant toutes les données. Certains participants, n’ayant que la moitié des informations, étaient même convaincus d’avoir pris la bonne décision, en dépit de leurs lacunes informationnelles.

Affronter les biais cognitifs

Lorsque les participants exposés à des informations partielles ont été confrontés à des arguments opposés, 55% d’entre eux ont maintenu leur position initiale. Ce taux est identique à celui des participants entièrement informés.

Cette étude met en lumière des comportements souvent observés sur les réseaux sociaux où les internautes commentent des articles sans les avoir véritablement lus, se basant seulement sur les titres.

Vers une meilleure compréhension

Pour lutter contre ce biais cognitif, les chercheurs suggèrent de se poser la question : « Y-a-t-il quelque chose qui me manque pour mieux comprendre son point de vue ? » Cette approche pourrait contribuer à désamorcer les conflits et à clarifier les malentendus.

Comprendre les malentendus

Selon Angus Fletcher, co-auteur de l’étude, « C’est comme si deux personnes argumentaient sur une peinture en la regardant sous des angles différents, chacun croyant voir l’intégralité du tableau ». Il rappelle que la plupart des conflits interpersonnels ne sont pas liés à des enjeux idéologiques, mais à de simples malentendus du quotidien.

#Bien avec les autres

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