Table of Contents
L’industrie chimique, par l’intermédiaire du Verband der Chemischen Industrie (VCI), met en garde contre les répercussions des récentes menaces du président américain Donald Trump concernant l’imposition de droits de douane sur l’Union européenne. Wolfgang Große Entrup, directeur général du VCI, a déclaré que les tarifs douaniers ne devraient être considérés que comme « le tout dernier recours ».
Appel à une amélioration rapide de la compétitivité économique
Au lieu de répondre aux menaces de droits de douane américains par des contre-mesures et de s’engager dans un conflit, l’Union européenne doit rapidement améliorer sa performance économique. « Nous avons besoin d’une Europe prospère et forte pour pouvoir à nouveau négocier d’égal à égal avec les États-Unis, et non pas dans une position de faiblesse », a ajouté Große Entrup.
Trump intensifie la pression sur les partenaires commerciaux
Récemment, Trump a renforcé la pression sur ses principaux partenaires commerciaux. À partir de mardi, des droits de douane de 25 % sur les importations en provenance du Mexique et du Canada entreront en vigueur. De plus, les importations de pétrole et de gaz canadien subiront une taxe de 10 %. Trump a également annoncé une augmentation de 10 % des droits de douane déjà en place sur les importations chinoises. Les trois pays ont prévu des mesures de rétorsion.
Il a également menacé l’Union européenne de nouveaux droits de douane, affirmant : « L’UE nous traite très mal. Ils ne prennent pas nos voitures, ni nos produits agricoles, en fait, ils ne prennent presque rien. Nous allons donc faire quelque chose de très significatif avec l’Union européenne », a déclaré Trump aux journalistes vendredi.
Perspectives pour la branche chimique et la politique économique
À l’approche des élections fédérales allemandes, Große Entrup appelle à un changement radical et rapide dans la politique économique. La nouvelle administration ne doit pas passer par des « pourparlers préliminaires suivis de mois de négociations de coalition », mais doit être capable de travailler efficacement et d’indiquer clairement ses orientations économiques.
Il a également insisté sur la nécessité de réduire les prix de l’énergie et les frais de réseau, tout en appelant à une baisse significative des taux d’imposition des entreprises. « Avec près de 30 % d’imposition, nous sommes champions du monde fiscal. Nous devons descendre sous la barre des 25 % », a-t-il déclaré.
Réduction de la bureaucratie et relance de l’influence allemande
Le directeur du VCI a souligné que le nouveau gouvernement fédéral et la Commission européenne doivent lutter de manière significative contre la bureaucratie excessive. « Le désordre réglementaire dû à des lois comme celle sur les chaînes d’approvisionnement ou la législation sur la durabilité doit être considérablement réduit ».
Il a également appelé le gouvernement allemand à revendiquer son rôle en Europe. Actuellement, l’axe franco-allemand est perçu comme « une double nullité ». Pour que l’Europe soit à nouveau prise au sérieux à Washington, Paris et Berlin doivent « reprendre les rênes en Europe ».