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Virginie Efira se trouve au centre d’une vive polémique sur les réseaux sociaux concernant son rôle dans le prochain film dédié à Gisèle Halimi. Malgré son statut d’actrice populaire, le choix de l’interpréter suscite de nombreuses critiques. La décision de confier ce rôle à Efira, blonde et d’origine belge, soulève des questions sur l’identité juive et tunisienne de Halimi, figure emblématique du féminisme et avocate engagée pour les droits des femmes, notamment le droit à l’avortement.
Les critiques grandissantes
De nombreux internautes expriment leur indignation sur X, qualifiant ce choix de « scandaleux ». Un utilisateur souligne l’importance de la représentation des femmes maghrébines dans le cinéma français, affirmant qu’elles peinent déjà à trouver des rôles. D’autres évoquent un « whitewashing » du casting, soulignant que Gisèle Halimi a incarné des valeurs spécifiques liées à son identité culturelle.
Une voix se lève pour rappeler que « c’est trop important que ce soit une personne d’origine maghrébine pour ce que Gisèle Halimi a représenté en tant que militante décoloniale et féministe ».
Le film « Hors la loi »
Virginie Efira a été sélectionnée pour incarner Gisèle Halimi dans le film Hors la loi, réalisé par Pauline Bureau. Ce long-métrage est une adaptation de la pièce de théâtre éponyme, mise en scène par Bureau en 2019 et qui a été nominée aux Molières en 2020. Le film retrace le procès de Bobigny, survenu en 1972, où Halimi a défendu une adolescente, Marie-Claire Chevalier, ayant avorté illégalement après avoir été victime de viol. Ce procès, extrêmement médiatisé, est considéré comme un tournant décisif dans la lutte pour le droit à l’avortement en France.
Un héritage cinématographique
Ce n’est pas la première fois que Gisèle Halimi est représentée à l’écran. Plusieurs actrices, telles qu’Anouk Grinberg dans Le procès de Bobigny (2006) et Clotilde Courau dans Le viol (2017), ont déjà incarné cette figure emblématique du féminisme. Le choix de Virginie Efira, en dépit de son talent, est donc scruté de près dans une période où la question de représentation au cinéma est plus cruciale que jamais.
