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Des médecins diplômés en dehors de l’Union européenne, exerçant en France, se sont rassemblés à Paris le mercredi 12 février pour une manifestation organisée par le syndicat CGT et l’association Ipadecc (Intégration Praticiens à diplôme étranger engagés contre la crise). Cette mobilisation vise à dénoncer la précarité de leur statut et les conditions du concours permettant leur régularisation.
Conditions de travail précaires
Les contrats de ces « padhue » (praticiens à diplôme hors Union européenne) sont renouvelés tous les six mois, avec un salaire trois à quatre fois inférieur à celui de leurs collègues titulaires français. En outre, ils sont soumis à des épreuves de vérification des connaissances (EVC). Pour l’année 2024, lors des EVC, 3.235 « Padhue » ont été admis sur la liste principale, tandis que 638 autres se trouvaient sur la liste complémentaire, totalisant un peu plus de 3 800 postes disponibles. Pourtant, le ministère de la Santé avait ouvert 4 000 postes.
Réactions à la suppression de postes
Abdelhalim Bensaidi, vice-président de l’Ipadecc et médecin à l’hôpital Max Fourestier de Nanterre, a exprimé son indignation face à ce qu’il qualifie de « suppression de postes arbitraire ». Il souligne que le jury ne devrait pas avoir la possibilité de fixer des notes limites après le concours, et insiste sur le fait que les règles doivent être établies avant le concours. « Si les médecins obtiennent plus de 10 et qu’il reste des postes à pourvoir, il faut leur attribuer ces postes », a-t-il déclaré.
Appels à la ministre de la Santé
Le collectif, n’ayant pas reçu de réponse à un courrier adressé au gouvernement le 6 février, espère rencontrer la ministre de la Santé ou son cabinet à l’issue de la manifestation. Bensaidi a également annoncé le dépôt d’un recours devant le tribunal administratif de Paris, arguant que plusieurs principes n’ont pas été respectés lors du concours, avec des règles modifiées au moment de la délibération.
Cette mobilisation témoigne des difficultés rencontrées par des médecins étrangers en France, qui cherchent à obtenir une reconnaissance adéquate de leurs qualifications et une régularisation de leur statut.