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Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a récemment annoncé l’interdiction de toutes les *« activités ludiques »* en prison, excluant celles liées à l’éducation, à la langue française et au sport. Cette décision fait suite à une controverse après que des détenus de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses ont bénéficié de soins du visage, ce qui a suscité l’indignation de plusieurs acteurs du milieu pénitentiaire.
La polémique des soins du visage
Une semaine avant l’annonce de Darmanin, le syndicat Force ouvrière-Justice avait exprimé son indignation face à l’organisation d’activités non éducatives dans cet établissement pénitentiaire, notamment à l’occasion de la Saint-Valentin. Selon le journal *La Dépêche*, une vingtaine de détenus avaient reçu un massage du visage offert par une école toulousaine, et ils avaient également participé à une activité de *« danse country »*.
Réaction de Gérald Darmanin
*« Il est hors de question d’avoir des activités ludiques qui choquent tous nos concitoyens et qui m’ont choqué profondément lorsque j’ai appris que cette activité gratuite qui avait été proposée localement avait été acceptée »*, a déclaré M. Darmanin lors d’une visite au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne). Il a souligné l’importance de se concentrer sur des activités éducatives et sportives au sein des établissements pénitentiaires.
Directives pour les établissements pénitentiaires
Le ministre a demandé au directeur de l’administration pénitentiaire d’instruire tous les directeurs de centres pénitentiaires afin de restreindre les activités à celles qui se rapportent au soutien scolaire, à la langue française, au travail et aux activités sportives. *« Il faut arrêter désormais totalement ces activités dont personne ne comprend pourquoi elles existent »*, a-t-il ajouté, assurant que cette interdiction entrerait en vigueur immédiatement.
Visites et décisions à venir
Gérald Darmanin a également annoncé qu’il visiterait la maison centrale de Saint-Maur (Indre) avant de prendre sa décision finale concernant l’établissement qui accueillera les narcotrafiquants. L’ouverture de cette prison de haute sécurité est prévue pour le 31 juillet. Le ministre a déjà inspecté les centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et d’Arles (Bouches-du-Rhône) et prévoit de rendre sa décision dans environ dix jours.