Accueil SantéLa Préfecture du Rhône s’oppose aux congés menstruels à Lyon

La Préfecture du Rhône s’oppose aux congés menstruels à Lyon

par charles

La décision de la Préfecture du Rhône

La Préfecture du Rhône s’oppose aux congés menstruels mis en place pour les agentes de la Métropole de Lyon. Le 10 février dernier, un courrier a été envoyé à la ville de Lyon, demandant de cesser l’octroi de ce congé.

Absence de cadre légal

Cette opposition se base sur une décision du Tribunal administratif de Toulouse, qui souligne l’« absence de dispositions législatives ou réglementaires » permettant ces autorisations d’absence. Récemment, le Tribunal administratif de Grenoble a également suspendu ce congé, infirmant ainsi la légitimité de cette mesure.

Réaction de la municipalité

Vanina Nicoli, préfète secrétaire générale de la préfecture du Rhône, a déclaré : « En tout état de cause, le droit pour l’instant ne permet pas de le faire autrement que de la manière dont c’est prévu. ». Cette position suscite des tensions à Lyon, qui cherche à « entrer en résistance » contre cette décision. Laurent Bosetti, adjoint aux ressources humaines de la ville, a affirmé : « On choisit d’entrer en résistance. » Il a également précisé que la ville utilisera tous les recours juridiques disponibles pour protéger les agentes concernées.

Clarifications sur l’utilisation du congé

La métropole a insisté sur le fait qu’il n’y a pas d’abus liés à cette mesure. Les agentes doivent présenter un certificat médical attestant de règles douloureuses pour bénéficier du congé. En un an, seulement 77 des 5 500 agentes ont utilisé ce congé, totalisant 330 jours, ce qui équivaut à une moyenne de 4,28 jours par femme.

Réactions ministérielles

Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité femmes-hommes, a exprimé son soutien à l’avancement de la législation sur le congé menstruel tout en soulevant des inquiétudes quant aux effets potentiels sur la carrière des femmes. « Je souhaite évidemment qu’on avance, mais je reste attentive », a-t-elle déclaré. Elle a également abordé les enjeux de confidentialité, craignant que certaines femmes n’osent pas déclarer leurs douleurs.

Pratiques ailleurs

Actuellement, plusieurs universités permettent aux étudiantes de bénéficier de congés menstruels sans nécessiter de justificatif. Cela soulève la question de la protection des droits des femmes dans le milieu professionnel face à des législations en évolution.

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