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Décès de James Harrison, héros du don de sang en Australie

by Sara
Australie

Décès de James Harrison, héros du don de sang en Australie

James Harrison, connu sous le nom de « l’homme à l’avant-bras d’or », est décédé à l’âge de 88 ans, marquant la fin d’une carrière exceptionnelle dans le don de sang qui a sauvé la vie de plus de 2 millions d’enfants, selon un communiqué officiel de la Croix-Rouge australienne.

Sa famille a annoncé qu’il s’est éteint paisiblement dans son sommeil le 17 février, dans un établissement de soins dans l’État de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie.

Un plasma rare qui a changé des vies

Harrison possédait un plasma sanguin contenant des anticorps rares connus sous le nom d’Anti-D, une substance vitale utilisée pour produire un traitement préventif empêchant les femmes enceintes de rejeter leurs fœtus en raison de l’incompatibilité des groupes sanguins. Ce traitement protège ainsi les enfants de troubles sanguins graves pouvant entraîner des lésions cérébrales ou la mort.

Ce donneur a tenu une promesse qu’il s’était faite à l’âge de 14 ans, après avoir reçu des transfusions sanguines pour sauver sa vie lors d’une opération chirurgicale majeure. Il s’était engagé à devenir donneur de sang pour sauver d’autres vies.

Il a commencé à donner son plasma à 18 ans et a continué à le faire toutes les deux semaines jusqu’à l’âge de 81 ans, devenant ainsi l’un des plus grands donneurs de sang au monde avec un total impressionnant de 1173 dons.

Un impact significatif sur la santé des nouveau-nés

Avant la découverte des anticorps dans le sang de Harrison, l’Australie faisait face à un taux élevé de mortalité infantile dû à l’hémolyse chez le fœtus et le nouveau-né, une condition où le système immunitaire de la mère attaque les globules rouges du fœtus, menant à une anémie sévère, des lésions cérébrales ou même la mort du fœtus.

En 1967, les médecins ont découvert les anticorps dans son sang, ce qui a permis de produire le traitement Anti-D administré aux femmes enceintes à risque, sauvant ainsi la vie de centaines de milliers d’enfants chaque année.

Selon Gemma Valkenmaier, de la Croix-Rouge australienne, « avant 1967, des milliers d’enfants mouraient chaque année, et les médecins ne savaient pas pourquoi. Les femmes subissaient des fausses couches répétées, et les enfants naissaient avec des lésions cérébrales. Mais avec la découverte des anticorps dans le sang de James, tout a changé. »

Un héritage durable

Tracy Miloship, la fille de Harrison, a déclaré que son père était extrêmement fier d’avoir sauvé la vie de tant d’enfants. « Il a fait cela par conviction, sans rien demander en retour. Il croyait qu’il pouvait changer la vie des gens par un acte simple mais extraordinaire. »

Actuellement, le traitement dérivé du sang de Harrison continue d’être utilisé en Australie, protégeant plus de 45 000 mères et leurs enfants chaque année. Bien qu’il y ait moins de 200 donneurs d’Anti-D dans le pays, leurs efforts persistent pour maintenir ce traitement précieux.

Les scientifiques de l’Institut Walter et Eliza Hall de recherche médicale en Australie travaillent à développer un Anti-D synthétique pouvant être produit en laboratoire, en s’appuyant sur le sang de Harrison et d’autres donneurs. Les chercheurs espèrent que cette découverte permettra de fournir ce traitement aux femmes enceintes à travers le monde.

En raison de ses contributions médicales uniques, Harrison a été considéré comme un héros national et a reçu la médaille d’Australie, l’une des plus hautes distinctions nationales décernées par le pays.

source:https://www.aljazeera.net/misc/2025/3/4/%d9%88%d9%81%d8%a7%d8%a9-%d8%a3%d8%b3%d8%aa%d8%b1%d8%a7%d9%84%d9%8a-%d8%af%d9%85%d9%87-%d8%a3%d9%86%d9%82%d8%b0-2-4-%d9%85%d9%84%d9%8a%d9%88%d9%86-%d8%b7%d9%81%d9%84

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