Accueil ActualitéL’UE doit renforcer sa défense, même sans accord de paix

L’UE doit renforcer sa défense, même sans accord de paix

par Sara
France

Depuis plusieurs semaines, Donald Trump laisse entendre que l’Ukraine est responsable des obstacles à la paix, tout en suggérant qu’il serait possible de dialoguer avec la Russie, l’agresseur. Ce retournement de situation s’accompagne de décisions et d’actions qui ont gravement affecté la position de l’Ukraine, entraînant des pertes humaines et un arrêt de l’aide militaire et du partage de renseignements. Les attaques verbales contre le président Zelensky se sont multipliées, et l’Ukraine a été réduite à exprimer sa gratitude pour le soutien américain, tout en étant poussée à faire des concessions territoriales à la Russie. Pendant ce temps, les États-Unis n’ont entrepris aucune démarche pour accroître la pression sur Moscou.

Un nouvel espoir pour l’Ukraine

Est-ce que la situation est en train de changer ? Le mardi, l’Ukraine a accepté un plan américain prévoyant un cessez-le-feu complet de trente jours. Ce mouvement permet à l’Ukraine non seulement de gagner du temps, mais de retrouver également un soutien militaire, les États-Unis reprenant immédiatement leur aide, jugeant que l’Ukraine montre suffisamment de bonne volonté. Les flux de renseignements reprennent également. La question qui se pose maintenant est de savoir si la Russie acceptera aussi un cessez-le-feu. « La balle est dans le camp de Moscou », a déclaré le secrétaire d’État américain Marco Rubio, marquant la première fois où l’administration Trump a exercé une pression sur Moscou.

Scénarios possibles

Plusieurs scénarios sont envisageables. Poutine pourrait jouer le jeu de Trump pour renforcer le narratif selon lequel ce ne serait pas la Russie mais l’Ukraine qui entrave la paix. Alternativement, Poutine pourrait ne pas coopérer, validant ainsi la position de Zelensky, qui avait déjà tenté de démontrer que la Russie n’avait pas une bonne réputation en matière de diplomatie. Le scénario le plus probable, basé sur des expériences passées, est que Moscou accepte le cessez-le-feu, mais commence des opérations secrètes pour faire croire que l’Ukraine viole ce dernier, ou enfreint les droits humains ou le droit de la guerre, cherchant ainsi à reprendre l’initiative.

La confiance en question

La situation est pleine d’incertitudes. Ce qui est clair, c’est que les États-Unis apparaissent comme un allié peu fiable. L’Ukraine bénéficie d’un léger répit grâce à la reprise du soutien américain, mais aucune garantie ne permet d’assurer que cette aide se poursuivra. Trump a montré qu’il était prêt à saisir n’importe quelle occasion, même des détails insignifiants comme le style vestimentaire de Zelensky, pour rabaisser et affaiblir l’Ukraine. Dans ce contexte, les pays de l’UE, en collaboration avec le Royaume-Uni, semblent prêts à investir davantage dans la défense afin de réduire leur dépendance extrême aux États-Unis. Même si Trump changeait d’avis demain, cette démarche doit continuer.

Les défis internes en Europe

Dans ce contexte, il est incompréhensible qu’une majorité au Parlement néerlandais ait voté mardi contre les nouveaux plans de défense européens. Le Premier ministre Schoof, lors d’un sommet de l’UE la semaine dernière, avait déjà soutenu ces plans, mais se retrouve maintenant contrecarré par un large soutien au sein de la coalition (PVV, NSC, BBB) qui considère que le financement par des prêts européens serait « irresponsable ». Si Schoof adopte cette motion (à éviter !), les Pays-Bas seraient le seul pays à s’opposer à ces plans. Cela enverrait un signal désastreux sur la scène internationale et mettrait en lumière le fossé entre déclarer son soutien à l’Ukraine et agir en conséquence au moment crucial.

Les ministres européens en discussion

Défense Européenne | Défense | Europe | Ukraine | Russie | Trump | France
source:https://www.nrc.nl/nieuws/2025/03/12/eu-defensieplan-moet-doorgang-vinden-met-of-zonder-bestand-a4886160

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