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Le Niger, dirigé par un régime militaire en opposition avec les pays occidentaux, a annoncé le 17 mars son retrait de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Cette décision a été communiquée par le biais d’un courrier émanant du ministère des affaires étrangères, dans lequel le secrétaire général, Laouali Labo, a déclaré : *« Le gouvernement nigérien a décidé souverainement du retrait du Niger de l’Organisation internationale de la francophonie »*.
Historique de l’adhésion à l’OIF
Le Niger avait rejoint l’OIF en 1970, une décennie après avoir obtenu son indépendance. Toutefois, la participation du pays à l’organisation avait été suspendue quelques mois après le coup d’Etat de juillet 2023, qui a destitué le président élu, Mohamed Bazoum. L’OIF avait alors demandé un retour rapide à l’ordre constitutionnel et la libération de Bazoum, retenu avec son épouse au palais présidentiel.
Une politique souverainiste
Depuis le coup d’État, la junte nigérienne a mis en place une politique axée sur la souveraineté nationale. Ce régime a rompu ses relations diplomatiques et militaires avec la France, ancienne puissance coloniale, et a obtenu le départ des troupes françaises stationnées sur son sol. En octobre dernier, des rues et monuments de la capitale ont également été débaptisés de noms français, bien que le français demeure la langue officielle du pays.
Alliances régionales et internationales
En parallèle, le Niger a renforcé ses liens avec les régimes militaires du Burkina Faso et du Mali, constituant ainsi l’Alliance des Etats du Sahel. La junte a également établi des relations avec des pays tels que la Russie et la Turquie, cherchant ainsi à diversifier ses partenariats internationaux.
Cérémonie symbolique à Niamey
Le 15 octobre 2024, une cérémonie a marqué le changement de nom de l’ancienne avenue du Général-Charles-de-Gaulle à Niamey, désormais appelée avenue Djibo-Bakary, en hommage au premier maire de la ville.
Cette décision de quitter l’OIF représente un tournant significatif pour la diplomatie francophone et soulève des interrogations sur l’avenir des relations du Niger avec les pays francophones, ainsi que sur la stabilité régionale en Afrique de l’Ouest.