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La Communauté de Madrid se prépare à accueillir les mineurs migrants qui arriveront dans la région grâce à un nouveau système de répartition permanent approuvé par le Conseil des ministres. En prévision de ce besoin accru, le gouvernement régional a mis en place un centre d’accueil situé à Fuenlabrada, baptisé La Cantueña, qui a ouvert ses portes à la fin septembre.
Un centre d’accueil dédié
La Cantueña sera le point de référence dans la région pour gérer l’arrivée de nouveaux mineurs migrants dans les mois à venir. Selon la Consejería de la Famille, de la Jeunesse et des Affaires Sociales, « sans aucun doute, le lieu le mieux préparé pour accueillir des mineurs est La Cantueña ». Ce centre dispose de 96 places, avec possibilité d’extension. Cependant, le nombre exact de mineurs qui arriveront dans la région reste encore inconnu.
Répartition des mineurs migrants
Les communautés autonomes devront communiquer, avant la fin du mois, le nombre d’enfants actuellement en accueil afin d’établir un calcul pour la réinstallation d’environ 4 000 mineurs. Ce calcul prendra en compte des critères tels que la population ou le revenu par habitant de chaque région.
Anticipant une réforme de la loi sur l’immigration pour introduire une « solidarité obligatoire », le gouvernement régional a autorisé la création de ce centre à Fuenlabrada. Ce dernier est conçu non seulement comme un point d’accueil, mais aussi comme un futur centre de référence pour l’intégration et la formation des mineurs migrants.
Réactions politiques et préoccupations
Le nouveau système de répartition a suscité des critiques au sein de la Communauté de Madrid. Des responsables affirment que « 10 618 mineurs migrants non accompagnés ont été accueillis depuis 2019, en raison de la mauvaise politique migratoire ». Parmi eux, 937 sont des mineurs pris en charge cette année. La présidente de la Communauté, Isabel Díaz Ayuso, a déjà exprimé son intention de contester cette réforme devant les tribunaux.
En parallèle, l’utilisation de La Cantueña comme centre d’accueil a provoqué des reproches de la part de l’administration municipale de Fuenlabrada. Le maire, Javier Ayala, a souligné que cette décision a été prise « sans concertation avec les municipalités » et soulève des préoccupations quant à la capacité du centre à accueillir ces personnes de manière appropriée.
Garantir les droits des mineurs
Le parti politique Más Madrid a également demandé au gouvernement régional de garantir les droits des mineurs accueillis. « Nous constatons déjà qu’ils sont entassés dans des centres éloignés des zones urbaines », a déclaré la porte-parole Manuela Bergerot. Le modèle d’accueil actuel est remis en question, car il ne répond pas aux recommandations favorisant l’intégration des enfants.
