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Propositions controversées pour la résistance palestinienne
La situation de Hamas n’est pas enviable; des pressions s’exercent de tous côtés. Israël reprend sa guerre de purification et d’extermination en s’appuyant sur la tactique de « la terreur et du choc ». Cette guerre se déroule sur deux fronts parallèles. D’une part, il y a le ciblage des assassinats, qui a connu des succès notables après deux mois de calme, période apparemment suffisante pour actualiser les données et les coordonnées de la « banque des cibles » israélienne.
D’autre part, des bombardements aériens, navals et terrestres terrorisent les citoyens, forçant des centaines de milliers d’entre eux à fuir pour la dixième fois depuis le début de la guerre. Cela se déroule alors que des promesses sont faites pour mettre en œuvre le plan de Trump d’expulsion des populations, avec la création d’une administration dédiée à cette tâche sous la supervision du ministère de la Défense. Des discussions émanent des niveaux politique et militaire, évoquant l’idée de réduire la bande de Gaza et de l’assujettir à une gouvernance militaire, qu’elle soit temporaire ou permanente.
Pressions internationales et complicité politique
En parfaite coordination entre le gouvernement de Netanyahu et l’administration Trump, un accord de cessez-le-feu a été avorté. Cet accord avait été négocié par l’équipe de Trump avant son entrée à la Maison Blanche, accepté par Tel Aviv et finalisé par le gouvernement de Netanyahu, avant que les deux alliés stratégiques ne retournent leur veste et mettent un terme à la deuxième phase de cet accord, en imputant à Hamas la responsabilité de son effondrement. Cela a ouvert la voie à l’une des plus abominables campagnes de « démonisation » orchestrées par l’administration Trump, plus active que le gouvernement de Netanyahu, soutenue par un groupe de « proches » déterminés à réaliser le même objectif.
D’autres parties sont également impliquées dans la pression sur la résistance, certaines d’entre elles s’engageant activement dans une stratégie de « démonisation » et attribuant à la résistance la responsabilité de l’échec des médiations et du retour à la guerre.
Une mémoire historique de la résistance
Cela n’est pas nouveau; de nombreux gouvernements ont pris plaisir à exercer des pressions sur les Palestiniens lorsqu’ils perdent la capacité d’influencer la position israélienne inflexible. Cela s’est produit à l’époque de Yasser Arafat et se produit encore aujourd’hui. L’histoire est bien connue.
Les acteurs de la « démonisation » ont un long historique d’hostilité envers toutes les résistances et tous les mouvements d’islam politique. Ils expriment leur soutien au projet d’expulsion de Trump, et les sources rapportent leur empressement à liquider Hamas, considérée comme une menace commune pour eux et pour « l’allié israélien ».
Les propositions empoisonnées
Au cours des dernières semaines, des offres empoisonnées pour la résistance ont circulé dans des articles et des déclarations sur les réseaux sociaux, se concentrant principalement sur trois propositions :
Première proposition
Hamas devrait remettre la direction à l’Autorité palestinienne, en s’inspirant de ce qu’a fait le Hezbollah lors des négociations sur l’accord du 27 novembre pour le cessez-le-feu, où l’État libanais a été chargé de négocier avec les intermédiaires. Ces propositions ignorent délibérément plusieurs réalités :
- Il n’existe pas de « Nabih Berri » au sein de l’Autorité de Ramallah, à qui la résistance palestinienne pourrait confier les clés de la négociation.
- Des critiques existent sur la relation ambiguë entre le mouvement Amal et le Hezbollah, mais il y a une « unité de situation » en ce qui concerne l’ennemi extérieur, ce qui n’est pas le cas en Palestine.
- Les accords de 27 novembre, même avec leurs concessions et défauts, n’ont pas conduit à l’engagement d’Israël à respecter cet accord, puisque le pays continue d’envahir le Liban et de mener des assassinats.
Deuxième proposition
Hamas devrait remettre son sort à la Ligue arabe, ou à des États arabes influents pour négocier en son nom. Étrangement, beaucoup de ceux qui avancent cette idée sont ceux qui ont déjà « déclaré » la Ligue arabe comme obsolète et inefficace. Ils oublient les déclarations du secrétaire général sur la résistance et le long historique d’opposition à la résistance palestinienne.
Troisième proposition
Cette proposition suggère que Hamas sorte de la scène et disparaisse, sans que ses partisans ne se demandent où irait le mouvement et quelle serait la situation géographique des Palestiniens. Cette vision naïve ne prend pas en compte la profondeur des racines idéologiques de Hamas au sein du peuple palestinien.
Réflexions finales
Il est essentiel de reconnaître que la résistance palestinienne fait face à des défis sans précédent, exacerbés par des pressions internationales et des propositions qui ne prennent pas en compte la réalité complexe du terrain. Les débats actuels soulignent l’importance de la solidarité et d’une approche cohérente pour faire face à ces défis, tout en préservant les droits et la dignité du peuple palestinien.