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Accusation de soutien à Hamas à l’Université de Columbia
Neuf Américains et Israéliens ont déposé lundi une plainte devant un tribunal fédéral de Manhattan contre des organisateurs et des partisans de manifestations soutenant la Palestine à l’Université de Columbia. Ils les accusent d’agir « comme un bras de propagande » pour le mouvement de résistance islamique, Hamas, et comme une « entreprise de relations publiques intérieure » à New York et sur le campus universitaire.
Les plaignants et leurs allégations
Parmi les plaignants figurent des personnes qui prétendent avoir été affectées par l’attaque « Tempête d’Al-Aqsa » menée par Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël. Cela inclut des proches de victimes ou de prisonniers israéliens, ainsi que deux employés de l’Université de Columbia qui ont signalé avoir été maltraités sur le campus.
Les plaignants soutiennent que « les défendeurs ont coordonné leurs efforts depuis 2023 avec le Hamas, classé comme organisation terroriste par le département d’État américain, pour promouvoir ses attaques. » Ils affirment également que certains défendeurs avaient connaissance à l’avance de l’attaque sur la base d' »informations et de croyances », selon leurs dires.
Les défendeurs et leurs actions
Parmi les défendeurs se trouve Mahmoud Khalil, qui a aidé à diriger les manifestations à l’Université de Columbia et a été négociateur entre l’administration universitaire et les groupes étudiants. Le 9 mars, les autorités américaines ont arrêté Khalil, qui avait mené des manifestations de solidarité l’année précédente contre ce qu’il qualifiait d’extermination perpétrée par Tel Aviv dans la bande de Gaza.
Cette arrestation a eu lieu après que le président américain Donald Trump a signé en janvier un décret exécutif concernant la « lutte contre l’antisémitisme », permettant d’expulser les étudiants participant à des manifestations en faveur de la Palestine.
Les groupes impliqués et les implications légales
Les autres défendeurs dans la plainte incluent des groupes tels que « In Our Lifetime… United for Palestine », « Columbia Students for Justice in Palestine » et « Columbia/Barnard Jewish Voice for Peace », ainsi que certains de leurs dirigeants.
La plainte affirme qu’il est illégal pour le Hamas d’engager directement une entreprise de relations publiques aux États-Unis ou d’employer des exécutants pour imposer sa volonté sur les villes américaines. Cependant, « ces groupes défendus fournissent délibérément de tels services au Hamas ».
Réactions et conséquences
Les défendeurs et leurs avocats n’ont pas encore répondu à des demandes de commentaires concernant cette affaire. Les avocats de Khalil ont précédemment affirmé qu’il n’avait aucun lien avec le Hamas, alors que l’administration Trump cherche à expulser Khalil, qui possède une carte de résident permanent, et qui est actuellement détenu en Louisiane.
Mark Goldfeder, avocat au Centre national de défense des Juifs, représentant les plaignants, a déclaré par courriel que les activités de coordination des défendeurs avec le Hamas sont bien connues, car ils l’ont déclaré à plusieurs reprises. Il a ajouté : « Il n’y a rien de mal à soutenir les Palestiniens, et le discours en faveur de Hamas reste protégé dans la plupart des contextes. Le problème ici réside dans le soutien matériel et la coordination avec une organisation étrangère classée comme terroriste. »
Demandes de compensations
La plainte allègue que les défendeurs ont enfreint la loi américaine sur la lutte contre le terrorisme et cherche à obtenir des dommages-intérêts non spécifiés ainsi que des dommages-intérêts punitifs.
Les universités de Columbia, Northwestern, Portland State et le campus de Berkeley de l’Université de Californie font partie des établissements qui ont organisé des manifestations en soutien à la Palestine, qui ont débuté en avril 2024 et se sont répandues à travers le monde.
Contexte des manifestations
Les manifestations en soutien à la Palestine, qui ont commencé à l’Université de Columbia, se sont étendues à plus de 50 autres universités aux États-Unis, avec plus de 3 100 personnes arrêtées, principalement des étudiants et des membres du personnel académique.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre contre Gaza, soutenue par les États-Unis, ayant entraîné plus de 163 000 morts et blessés palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, ainsi que plus de 14 000 disparus.