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La Première ministre danoise Mette Frederiksen est actuellement en visite au Groenland pour une durée de trois jours. Ce déplacement vise à renforcer la confiance et la coopération avec les autorités groenlandaises, alors que l’administration Trump cherche à prendre le contrôle de ce vaste territoire arctique.
Contexte géopolitique
La visite de Frederiksen intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et le Danemark. Depuis que Donald Trump a exprimé son désir de prendre le contrôle de l’île riche en ressources, les relations entre les deux pays se sont détériorées. « Il est clair qu’avec la pression exercée sur le Groenland par les Américains, en termes de souveraineté, de frontières et d’avenir, nous devons rester unis », a déclaré Mette Frederiksen à son arrivée sur l’île.
Réactions et attentes
Cette visite fait suite à celle du vice-président américain JD Vance, que Nuuk et Copenhague ont perçue comme une provocation. De plus, elle survient après la formation d’un nouveau gouvernement de coalition au Groenland, dirigé par le parti des Démocrates de centre-droit, qui a remporté les élections générales en mars dernier.
Frederiksen a exprimé son désir de prendre soin de cette merveilleuse contrée et de soutenir ses habitants en ces temps difficiles. Les observateurs estiment que sa présence rassurera les 57 000 habitants du Groenland, dont une grande majorité aspire à l’indépendance du Danemark sans vouloir devenir américains.
Un signal de soutien
Mikaela Engell, experte du territoire arctique et ancienne haute commissaire du Danemark au Groenland, a déclaré que la visite est très importante et rassurante pour les Groenlandais. « Le gouvernement danois était presque invisible plus tôt cette année », a-t-elle ajouté, soulignant que Copenhague avait essayé de ne pas contrarier les intérêts américains. Cependant, après les élections générales et la visite de Vance, « les gants sont tombés ».
La présence militaire américaine
Frederiksen devrait également aborder la question de la présence militaire américaine, comme l’a évoqué précédemment le ministre danois des Affaires étrangères, indiquant qu’il est possible d’améliorer la présence militaire des États-Unis sous un accord de défense de 1951. Vance, lors de sa dernière visite à la base militaire de Pituffik, a critiqué le Danemark pour ne pas avoir suffisamment investi dans la sécurité des Groenlandais.
En réponse, le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, a déclaré qu’ils sont ouverts aux critiques, mais qu’ils n’apprécient pas la manière dont celles-ci sont formulées.
Défis à venir
Le ministère danois des Affaires étrangères a indiqué qu’il travaille à la mise en place d’une rencontre entre Rasmussen et son homologue américain, Marco Rubio, lors d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’OTAN cette semaine à Bruxelles. Cependant, il n’est pas prévu de discuter du Groenland ou de l’Arctique lors de cette rencontre, ce qui pourrait poser un défi en matière de communication.
Perspectives économiques
Selon des sources, la Maison Blanche évalue actuellement le coût pour le gouvernement fédéral américain de contrôler le Groenland, ainsi que les revenus potentiels qu’il pourrait tirer de l’exploitation de ses ressources naturelles largement inexploitées.