Table of Contents
Albert Rösti, conseiller fédéral, a récemment mis en avant deux initiatives majeures : un plan visant à réduire les émissions de CO2 de la Suisse d’ici 2030 et une législation permettant la commercialisation de certains aliments génétiquement modifiés (OGM). Dans une interview, il explique les raisons de ces décisions, notamment la flexibilité accordée aux importateurs de voitures et la nécessité d’accepter certains OGM.
Flexibilité pour les importateurs de voitures
Rösti a précisé que la nouvelle réglementation sur le CO2 accorde davantage de flexibilité aux concessionnaires automobiles, une décision qui répond à une demande de l’association Auto Suisse, dont il a été le président. Il souligne que les conditions pour réduire les émissions de CO2 entrent en vigueur immédiatement, malgré l’opposition de l’industrie.
« Nous avons accordé plus de flexibilité aux concessionnaires, car le marché des voitures électriques n’évolue pas aussi rapidement que prévu », a-t-il déclaré. Toutefois, il insiste sur la nécessité d’atteindre les objectifs fixés d’ici 2030.
Réduction des émissions de CO2
Le conseiller fédéral a également mentionné que les entreprises qui s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre seront exemptées de la taxe sur le CO2. « Nous avons abaissé le seuil de réduction, car auparavant, il n’y avait pas de cible minimale fixe », a-t-il expliqué, tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’un compromis.
« Les entreprises pourraient théoriquement atteindre les objectifs de CO2 d’ici 2050 en réduisant leurs émissions de seulement 2 % par an », a-t-il ajouté. Cette approche soulève des questions sur la capacité de la Suisse à respecter ses engagements environnementaux malgré les concessions faites aux entreprises.
Position sur les OGM
Concernant les OGM, Rösti a défendu la décision de lever le moratoire sur certaines méthodes de génie génétique. Selon lui, ces nouvelles techniques présentent moins de risques que les méthodes traditionnelles. « La Suisse doit profiter des opportunités offertes par ces nouvelles méthodes tout en tenant compte des préoccupations du public », a-t-il affirmé.
Il a également précisé que chaque nouvelle variété créée par ces méthodes devra passer par une évaluation des risques, garantissant ainsi un certain niveau de sécurité pour les consommateurs.
Confiance des consommateurs
Rösti a reconnu que la population reste sceptique face aux OGM. Cependant, il est convaincu que, tout comme la connaissance du bio s’est développée, les consommateurs deviendront plus informés sur les nouvelles technologies de sélection. « Dans deux ans, lorsque nous aurons discuté de ce sujet et probablement organisé un référendum, la situation sera très différente », a-t-il conclu.
Conclusion
Albert Rösti doit naviguer dans un paysage politique complexe en répondant aux besoins de l’industrie tout en respectant les engagements écologiques de la Suisse. Sa position sur les OGM et les nouvelles règles sur le CO2 reflète cette tension entre croissance économique et responsabilité environnementale.