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Ce samedi, au programme : un entretien exclusif avec le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, qui partage ses réflexions sur l’ouverture à la concurrence dans le secteur ferroviaire. Ce sujet crucial est accompagné d’un débat sur les répercussions économiques des droits de douane récemment annoncés par Donald Trump, impactant les marchés mondiaux.
L’entretien avec Christophe Fanichet
Lors de son audition en janvier dernier par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, Christophe Fanichet a dressé un bilan encourageant de l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire conventionné. Selon lui, « les choses ont plutôt bien fonctionné », offrant « plus de qualité pour les voyageurs et moins de coûts pour les autorités organisatrices ». Sur les huit premiers appels d’offres, SNCF Voyageurs a remporté cinq d’entre eux, conservant ainsi un quasi-monopole sur ce marché.
En mars dernier, après les lignes TER et TGV, l’État a lancé l’ouverture à la concurrence des trains de nuit. Ces lignes, qui attirent près d’un million de voyageurs par an, sont néanmoins difficiles à rentabiliser. Les nouveaux opérateurs auront toutefois le soutien de l’État, qui leur fournira des rames neuves, avec une livraison prévue pour décembre 2030, concomitante avec l’exploitation de ces lignes.
Par ailleurs, le syndicat majoritaire chez les conducteurs de la SNCF, Sud-Rail, menace d’organiser une grève le mercredi 7 mai, à la veille d’un jour férié et d’un week-end prolongé. Ils demandent une revalorisation de la prime de travail spécifique aux conducteurs. La question se pose : SNCF Voyageurs est-elle prête à les entendre ?
Le débat sur les droits de douane
Le président des États-Unis, Donald Trump, provoque des remous dans l’ordre économique mondial avec l’annonce de nouveaux droits de douane réciproques. Les détails de ces taxes sont alarmants : 20 % pour l’Union Européenne, 46 % pour le Vietnam, 26 % pour l’Inde et 24 % pour le Japon. L’Asie est particulièrement ciblée, et la Chine a déjà réagi avec une menace de rétorsion de 34 % sur les produits américains. À l’exception de la Russie, tous sont touchés par ces mesures.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron a convoqué à l’Elysée les membres du gouvernement et les représentants des secteurs impactés, dénonçant ces mesures tarifaires comme « brutales et infondées ». Les exportations françaises vers les États-Unis représentent 1,5 % du PIB français, tandis qu’elles s’élèvent à 3 % en Italie et 4 % en Allemagne. Le président appelle à une solidarité européenne face à cette crise.
Les marchés financiers réagissent rapidement, avec une chute de 5,08 % à Francfort, de 4,26 % à Paris, et une des pires séances à New York depuis juin 2020. Ce climat de protectionnisme soulève plusieurs questions : comment faire face à cette déroute commerciale ? Quels outils l’Union Européenne peut-elle déployer pour riposter ?
Le reportage sur les aéroports de proximité
En France, la majorité des aéroports sont des petites structures régionales, dits « de proximité ». Bien qu’ils offrent un gain de temps et d’argent pour les localités, le recours accru à la visioconférence a conduit à une baisse de 60 % des trajets aériens en une journée depuis la pandémie. Ces aéroports, souvent déficitaires, dépendent des aides de l’État et des collectivités locales.
La Commission européenne s’interroge sur la viabilité de ces subventions et prévoit un débat en 2027 sur le soutien aux aéroports accueillant moins de 3 millions de passagers par an. La question de la surabondance d’aéroports en France émerge, soulevant des enjeux d’attractivité et d’aménagement du territoire.
Ce reportage, réalisé par Léa Guedj, s’intéresse également aux passagers de l’aéroport d’Aurillac, le chef-lieu du Cantal, département le plus enclavé, pour comprendre leurs perspectives.
L’éco en V.O
Emma Pinchbeck, présidente du Climate Change Committee britannique, a récemment présenté une proposition audacieuse : imposer des taxes croissantes selon le nombre de voyages aériens effectués. Ce plan vise à réduire les déplacements pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Consciente des habitudes des Britanniques, elle cherche à inciter les « gros voyageurs » à réduire leurs trajets annuels.
Les solutions pour atteindre cet objectif sont variées et incluent un débat sur d’autres mesures à envisager. Notre correspondante Emeline Vin nous informe directement de Londres sur les implications de cette initiative.
Ma vie au boulot
Ce samedi, Anne se questionne sur la rémunération des ouvreuses de théâtre, qui dépendent souvent des pourboires. Sandrine Foulon lui fournit des réponses pertinentes.