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Israël mobilise des réservistes pour intensifier l’offensive à Gaza
Le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, a annoncé que l’armée israélienne allait appeler des dizaines de milliers de réservistes afin d’élargir l’assaut sur la bande de Gaza assiégée.
Cette déclaration a été faite dimanche, peu après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ait promis de poursuivre la guerre, malgré les appels croissants en Israël en faveur d’un accord pour ramener les otages israéliens détenus à Gaza et mettre fin à un conflit qui a déjà fait plus de 52 000 morts palestiniens.
Renforcement militaire et objectifs annoncés
« Cette semaine, nous envoyons des dizaines de milliers d’ordres de mobilisation à nos réservistes pour intensifier et étendre notre action à Gaza », a déclaré Eyal Zamir. Il a ajouté que l’armée allait « augmenter la pression pour faire revenir nos compatriotes détenus et vaincre le Hamas ».
Le chef d’état-major a précisé que l’armée israélienne allait « opérer dans des zones supplémentaires et détruire toute l’infrastructure du Hamas, tant en surface qu’en souterrain ».
Cette annonce a été faite lors d’une visite à la base navale d’Atlit.
Réunion du cabinet de sécurité et contexte humanitaire
Cette mobilisation intervient avant une réunion du cabinet de sécurité, présidée par Benjamin Netanyahu, destinée à discuter de l’expansion de la guerre à Gaza, un conflit qui dure depuis octobre 2023 et qui a dévasté l’enclave palestinienne.
Deux responsables gouvernementaux ont indiqué à Reuters que le cabinet allait également examiner la possible reprise de l’aide humanitaire à Gaza, alors que les organisations de secours alertent sur une aggravation de la famine depuis que l’État israélien a imposé un blocus total en mars.
Réactions internationales et situation sur le terrain
Le conflit suscite une colère mondiale grandissante face à la destruction massive des infrastructures et au système de santé de Gaza, ainsi qu’au déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants au moins une fois depuis le début des hostilités.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, issu de l’extrême droite, a exprimé son souhait d’une « expansion puissante » du conflit sans toutefois fournir de détails sur les nouvelles opérations envisagées.
« Il faut intensifier les opérations et continuer jusqu’à la victoire totale. Nous devons remporter une victoire complète », a-t-il affirmé, exigeant une destruction des « approvisionnements alimentaires et électriques » à Gaza.
Crise humanitaire critique et enjeux des otages
Les principales organisations de défense des droits humains, dont la Croix-Rouge, avertissent que la réponse humanitaire à Gaza est au bord de l’effondrement total, les Palestiniens menacés de lutter quotidiennement pour survivre sous les bombardements et le blocus sévère.
Les agences onusiennes rapportent que les convois d’aide s’accumulent à la frontière sans pouvoir pénétrer dans l’enclave, où la famine se profile dangereusement.
Israël affirme qu’une offensive militaire élargie pourrait pousser le Hamas à libérer les 59 otages encore détenus, mais les critiques soulignent que cela met leur vie en péril. La fin de la trêve fragile, qui avait permis un échange de prisonniers plus tôt cette année, n’a pas entraîné de nouvelles libérations.
Tensions régionales et réponse aux attaques yéménites
L’annonce intervient alors que Netanyahu a promis une riposte aux Houthis du Yémen, après qu’ils aient tiré un missile près de l’aéroport Ben Gourion, blessant six personnes et provoquant la suspension de vols par plusieurs compagnies aériennes.
Le Premier ministre a déclaré que la réponse interviendrait « au moment et à l’endroit de notre choix ».
Les Houthis ont revendiqué l’attaque, affirmant agir « en soutien au peuple palestinien opprimé » et pour contrer ce qu’ils qualifient de « génocide » commis par Israël à Gaza.