Une équipe de chercheurs français a récemment développé une petite molécule innovante, encore à ses débuts, qui pourrait révolutionner le traitement des cancers métastatiques, souvent associés à un pronostic très défavorable.
Un espoir contre les cancers métastatiques
Depuis plusieurs décennies, les avancées thérapeutiques ont considérablement amélioré la prise en charge du cancer, transformant cette maladie autrefois fatale en une pathologie souvent contrôlable. Cependant, malgré l’efficacité des nombreuses chimiothérapies disponibles, une grande partie des patients rechutent. En effet, « 70 % des personnes décédées d’un cancer ne succombent pas à leur tumeur primaire, mais aux métastases », explique Raphaël Rodriguez, directeur de recherche au CNRS à l’Institut Curie et spécialiste du rôle des métaux dans la biologie tumorale.
Face à ce constat, son équipe a mis au point une molécule appartenant à une toute nouvelle classe thérapeutique, ciblant spécifiquement ces cellules cancéreuses disséminées dans l’organisme et résistantes aux traitements classiques.
Le défi des métastases
Les métastases résultent de la migration de cellules cancéreuses depuis la tumeur initiale vers d’autres organes. Cette dissémination complique grandement la prise en charge médicale, car ces cellules sont souvent insensibles aux chimiothérapies conventionnelles.
La molécule développée par l’équipe française vise précisément ces cellules métastatiques, offrant ainsi une nouvelle piste pour traiter ces formes agressives de cancer contre lesquelles la médecine actuelle reste impuissante.