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Le retour à la vie quotidienne après les Jeux Olympiques a été un défi pour plusieurs athlètes français. Si certains, comme la médaillée de bronze au tir à l’arc Lisa Barbelin ou le basketteur 3×3 Lucas Dussoulier, ont exprimé une certaine nostalgie, d’autres, à l’instar de la star de la natation Florent Manaudou, ont évoqué des difficultés psychologiques profondes. La nageuse Anastasiia Kirpichnikova, médaillée d’argent sur 1 500 m à Paris 2024, partage un témoignage franc sur cette période post-JO, marquée par un besoin de décompression et un retour progressif à l’entraînement.
Une période de fête après les JO de Paris 2024
Anastasiia Kirpichnikova, originaire d’Asbest en Russie et âgée de 24 ans, a reconnu avoir profité pleinement de l’euphorie des Jeux Olympiques en France. « Après les Jeux, j’ai fait la fête toutes les nuits pendant deux mois », confie-t-elle avec une sincérité désarmante. Malgré son jeune âge, la nageuse française a connu cette phase intense de relâchement après l’effort et la pression accumulée durant la compétition.
Un coach compréhensif malgré la baisse de performance
Ses performances récentes reflètent encore ce moment de relâchement, mais son entraîneur emblématique, Philippe Lucas, adopte une approche bienveillante. « Qu’elle aime sortir et boire des canons, ça va peut-être choquer mais c’est son équilibre », explique-t-il. Il insiste cependant sur la nécessité de maintenir une bonne hygiène de vie : « Je lui demande juste de faire attention à son alimentation, à sa récupération et aux massages. Cette année, je voulais la laisser tranquille. Qu’elle nage tranquille, aucun problème. »
Une frayeur médicale en Russie et une prise de conscience
Depuis dix mois, Kirpichnikova participe peu aux compétitions, à l’exception d’une 4e place sur 1 500 m aux Championnats du monde à Budapest en décembre 2024. Son séjour en Russie a cependant été marqué par une inquiétude majeure : des symptômes inquiétants, avec les extrémités de son corps devenant bleues, ont conduit un médecin généraliste local à lui recommander d’arrêter la natation, évoquant un risque vital lié à des problèmes cardiaques.
De retour en France, un spécialiste à l’INSEP a rapidement écarté ces craintes. « J’ai compris que je pouvais tout perdre, c’est ma vie », confie la nageuse. Cette expérience traumatisante a renforcé sa motivation et son engagement envers son sport : « Je me suis dit que je ne dirais plus que je n’ai pas envie de nager. Je suis très motivée et j’ai compris que je devais tout changer. »
Un nouveau départ avec les championnats de France en ligne de mire
Après cette prise de conscience, Anastasiia Kirpichnikova a repris les entraînements intensifs depuis trois semaines. Elle prépare désormais activement les prochains championnats de France, programmés en juin à Montpellier. Le goût de la fête, qui l’avait accompagnée durant deux mois après les JO, est désormais mis en pause, au profit d’un retour à la rigueur sportive et à la performance.