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La sonde spatiale Cosmos 482, en orbite depuis près d’un demi-siècle, s’apprête à s’écraser sur Terre dans les prochaines heures. Lancée en 1972 durant l’ère soviétique, cette mission censée rejoindre Vénus avait été compromise par une panne de l’étage supérieur. N’ayant jamais quitté l’orbite terrestre, Cosmos 482 perd désormais de la vitesse et va effectuer un retour spectaculaire dans l’atmosphère terrestre.
Un retour incontrôlable et supersonique
Incontrôlable, la sonde Cosmos 482 pénétrera dans l’atmosphère dans les heures à venir. Conçue pour résister aux températures extrêmes de Vénus, pouvant atteindre 500 degrés Celsius, elle devrait traverser cette phase sans se désintégrer totalement. Pesant environ une demi-tonne, cet engin spatial est prévu pour s’écraser aux alentours de 9h34 samedi matin, avec une marge d’erreur de plus ou moins dix heures.
Une trajectoire au-dessus des océans mais des risques sur l’Europe
La zone d’impact possible s’étend entre le nord du Royaume-Uni et le sud de la Nouvelle-Zélande. Étant donné que 71 % de la surface terrestre est recouverte par les océans, les probabilités d’un impact sur une zone habitée restent limitées, selon le rédacteur en chef du magazine Aerospatium, spécialiste de l’actualité aéronautique et spatiale.
Cependant, Stefan Barensky met en garde : malgré l’essentiel du trajet au-dessus des mers, la sonde passera au-dessus de la France ainsi que des zones les plus peuplées d’Europe. Le choc s’annonce à une vitesse supersonique, augmentant la portée des débris éventuels.
Une réglementation pionnière en France
Face à ces situations, la France se distingue par une législation anticipée. Une loi impose aux opérateurs spatiaux de garantir le retour contrôlé de tout matériel envoyé dans l’espace. Cette réglementation vise à limiter les risques d’accidents liés à la chute incontrôlée d’objets spatiaux, comme c’est le cas aujourd’hui avec Cosmos 482.