Laurence Boccolini brisée par les critiques sur sa tumeur

Une tumeur délicate à l’oreille : le combat silencieux de Laurence Boccolini

Dans une interview accordée à Soir Mag le 7 mai, ainsi que dans son ouvrage Showtime publié en avril, Laurence Boccolini s’est livrée sans filtre sur la tumeur qu’elle combat depuis plusieurs années. Localisée dans son oreille gauche, cette tumeur est particulièrement complexe à traiter en raison de sa position fragile. « Depuis quelques années, j’ai dans une oreille une espèce de tumeur mal placée, donc impossible à enlever sans risquer une paralysie faciale », explique-t-elle. Ce problème impacte son quotidien, notamment dans des gestes aussi simples que l’écoute de la musique.

Malgré cette lourde contrainte de santé, l’animatrice poursuit inlassablement son travail. Elle confie que ses médecins lui ont régulièrement conseillé du repos, mais qu’elle n’a jamais vraiment pu s’y résoudre. « Chaque fois que je suis tombée malade, j’ai continué à travailler, ce que les médecins m’ont vigoureusement reproché », raconte-t-elle. Fidèle à son humour, elle se décrit comme « pas un bon lot à la loterie », reconnaissant cependant la difficulté qu’elle endure.

Des critiques virulentes après avoir évoqué sa maladie

Ce qui a le plus blessé Laurence Boccolini, ce sont les réactions négatives reçues depuis la publication de son livre. Certains internautes lui ont adressé des messages d’une grande dureté, voire haineux, lui reprochant d’avoir évoqué son combat contre la maladie. « J’ai reçu des messages de haine, qui disaient : ‘Arrêtez de vous plaindre, la soupe était bonne et le chèque gros’ », confie-t-elle. D’autres vont jusqu’à relativiser sa souffrance en affirmant : « Vous êtes connue, vous mourrez comme tout le monde. Vous n’allez pas vous plaindre d’une tumeur. » Des propos choquants auxquels l’animatrice avoue être malheureusement habituée.

Elle se souvient notamment de ses années à la tête du Maillon Faible, émission culte diffusée sur TF1 entre 2001 et 2007, période où elle subissait déjà des attaques violentes. « Un dimanche, des gens se sont arrêtés devant chez moi et disaient : ‘Ah c’est là qu’elle habite l’autre conne, la méchante – eh le Maillon Faible !’ », se remémore-t-elle. Parfois même, les insultes fusaient à travers les grilles de sa résidence, et elle a vécu une tentative d’empoisonnement, un épisode traumatisant de sa vie.

Grossophobie, tumeur et haine : un parcours semé d’embûches

Le personnage froid et impitoyable qu’elle incarnait à la télévision a longtemps marqué les esprits, au point de faire oublier qu’il s’agissait d’un rôle. « Heureusement que j’avais des voisins sublimes. J’allais chez eux ! », raconte Laurence Boccolini avec un sourire. Elle analyse aujourd’hui que ce sont souvent la souffrance et le mal-être personnels qui se déchargent sur les figures publiques. « Les gens prennent plaisir à savoir que vous aussi vous allez mal », constate-t-elle avec lucidité.

Malgré les blessures, elle garde la tête haute et protège sa fille Willow, âgée de 11 ans, qui représente pour elle une source inestimable de joie et de force. « La vraie joie de ma vie, la plus belle, celle qui compense tout le reste », confie-t-elle avec émotion. Mère attentionnée et protectrice, elle a toujours voulu préserver sa fille de la violence extérieure, consciente des défis que représente la vie de femme. « Elle allait vivre une vie de femme. Ça vaut pas cher une vie de femme », avait-elle déclaré à la naissance de sa fille.

Aujourd’hui, malgré la douleur qui l’accompagne, Laurence Boccolini poursuit son engagement professionnel, écrivant et partageant son expérience pour ne pas céder au découragement.